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03/08/2007

Fela 10 ans déjà et l'Afro beat

Voilà déjà 10 ans que Fela Akunipo Kuti le Pape de l'Afro beat nous a quittés, ah mais pardon c'est vrai j'oubliais que tout le monde ne connait pas cette musique ! Allons y alors retour en arrière !

 

Fela Akunipo Kuti de son vrai nom Olufela Olusegun Oludotun Ransome-Kuti, nigérian originaire d'une famille bourgeoise de Lagos est envoyé à Londres en 1958 pour y faire des études de médecine mais décide très rapidement  de s'inscrire plutôt dans la fameuse école du Trinity College of Music. il s'y passione pour le jazz et montera une formation dans laquelle il mélange les standards de jazz et la musique en vogue à l'époque en Afrique le Highlife. C'est l'écoute de la musique de Géraldo Pino et sa découverte du mouvement des Black Panthers ainsi que du discours de Malcom X Que vont progressivement prendre les fondations de son style novateur: l'Afro Beat.

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Sa rencontre avec le batteur Tony Allen sera prépondérante dans l'établissement de ce style qui mélange le funk de James Brown ou The Meters et les musiques africaines Ju-ju music ou Highlife. Ce style est basé sur l'intrication'une rythmique puissante et envoutante avec des patterns de guitare imbriqués que viennent souligner des riffs d'une grosse section de cuivres. Le chant lui est posé sur canevas, les choeurs répondent au chanteur principal et les textes présente un discours revendicatif sur les fléaux qui détruisent l'afrique et son pays le Nigéria comme la guerre ou la corruption des élites. Fela joue également du saxophone ténor et officie un peu comme un chef d'orchestre.

 

Fela a été emprisonné suite a la création d'un mini état indépendant à Lagos et sera toujours la cible des brimades du pouvoir militaire en place très mécontent de se voir critiqué par voie de disques tous plus populaires les uns que les autres. Fela sera pour un temps la Superstar africaine et sa musique est encore présente dans de nombreux pays d'afrique de l'ouest (Ghana, Burkina Faso, Cîte d'Ivoire etc...). Le Sida et les tortures subies en prison l'emportera le 2 Aout 1997 provoquant un deuil national et même panafricain (l'un de ses rêves l'unité de l'Afrique). Il laissera dérrière lui de nombreux enfants dont certains reprendront avec brio le flambeau du père tel Fémi Kuti.

 

La formation Antibalas dont je vous avais parlé dans mes colonnes est également un brillant représentant de ce courant musical !  Vous pouvez également ré-écouter la superbe émission de France Inter l'Afrique enchanté sur Fela et l'Afrobeat.

 

Rien de mieux que de le découvrir sur scène !