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30/10/2012

Mathieu Boogaerts: l'Architecte des mots

Nouvel album de Mathieu Boogaerts, artiste que j'apprécie beaucoup et avec qui je passe toujours de bons moments. Si vous ne le connaissez pas grave erreur que je m'éfforcerai ici de réparer. Auteur compositeur de talent, inspiré par les rythmes chaloupés reggae ou musique africaine, il écrit de textes a tiroir ou il jongle avec les mots dans la lignée d'un Serge Gainsbourg ou d'un Alain Chamfort.

 Ces musiques faussement dépouillés propose des trésors de mélodie, de celle qui vous entête le cerveau et vous habite sans en avoir l'air. Il joue un peu de tous les instruments et se révèle très a l'aise même en solo sur scène. En solo il a pendant longtemps pris le siège de la Java petite salle parisienne (ou j'ai eu le bonheur d'applaudir par deux fois Kelly Joe Phelps) tos les jeudis.

 

Après ce préambule d'introduction, passons à ce nouvel opus qui porte juste le nom de l'artiste, un peu comme un nouveau départ. Cependant on retrouve avec bonheur le mélodiste des albums précédent avec des chansons tendres et parfois légèrement mélancoliques sur les amours perdus notamment ("Paloma"). Les chansons s'appuient souvent sur un beat reggae chaloupé et doux comme un zéphyr comme dans "Avant que je m'ennuie",

 

Sur ce disque il s'est très bien entouré avec des musiciens de talents dont notamment Anthony Caillet qui joue tous les cuivres avec brio et la section rythmique Zaf Zapha à la basse et Fabrice Moreau batterie qui sculpte le tempo avec intelligence et douceur ! Au titre des surprises on retrouve Luce l'artiste révélée par la nouvelle Star au choeurs sur plusieurs morceaux et Albin de la Simone artiste transfuge de Tôt ou Tard (également maison de disque de mathieu, Dick Annegarn ou encore Delerme et Jeanne Chéral)

22/10/2012

NOLA improvisations par Pierre Durand

Il est des hasard qui font bien les choses, lors du renouvellement de mon abonnement à Blogspirit j'ai failli laisser tomber et fermer définitivement ce blog. Plus trop de commentaires et visites en berne. Finalement je me suis dit que au moins par respect pour tous les artistes chroniqués et présentés ici je me devais de continuer. Bien m'en a pris, au détour d'un commentaire sur mon récit du voyage en Louisiane, on me propose de découvrir un artiste.

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Et voilà que moins d'une semaine plus tard je recois le superbe digipack de Pierre Durand NOLA Improvisations produit par les Disques de Lily. Après l'écoute préalable de 3 titres je sais déjà que ce disque va sûrement occuper ma platine pour un bon moment.

Tout ce qui vient de la Nouvelle Orléans m'attire comme le papillon de nuit vers la lumière, nous voici en présence d'un enregistrement dépouillé "Bare to the Bone" comme disent les américains. Une guitare inspirée qui immédiatement évoque des images et raconte une histoire. Pierre Durand jazzman formé en région parisienne a intégré à plusieurs reprises l'ONJ.

 

Musicien ancré dans le blues mais attiré par les musiques du Monde, il intègre l'American Modern School of Music attiré par l'apprentissage de la musique indienne ou il a la chance de cotoyer lors de master class  John Scofield ou John Abercombrie. Il obtient plusieurs récompenses au Concours National de Jazz de la Défense pour ses différentes formations. Il évolue actuellement avec son groupe "Roots Quartet"

Après cette courte introduction passons au disque et son univers musical. 8 titres enregistré dans le studio Piety Street celui là même ou John Scofield ( il n'y a pas de hasard) a enregistré son excellent album gospel avec notamment Jon Cleary. Aux manettes Mark Bingham qui a sût respecter l'approche de Pierre en apportant juste la clarté et la définition pour mettre en lumière la musique et les climats de cet album. A travers cet enregistrement on prend conscience de la large palette d'influences qui habite Pierre de John Scofield justement à travers un hommage habité et brillant "Who the Damn is John Scofield à ZZ Top avec une réinterprétation dépouillée de "Jesus left Chicago" qui semble être passée par la case John Campbell et son voodoo blues. 

 

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Photographie copyright: Jean-Marc Adams

Pierre utilise à merveille sa palette d'instruments: guitares à résonateur, guitares acoustiques ou électriques pour déployer ses climats. Certains passages me rapelle Freddy Koella (dans son album Minimal) ou Sylvain Luc (notamment dans "In man we trust"). La combinaison du folk, du jazz et de la musique indienne ("Coltrane") propose un mélange novateur et puissament évocateur. Les tensions et harmonies complexes raviront les passionés de Jazz (comme dans "MB les Amants" ou "Coltrane"). PLus suprenant encore un titre merveilleux avec de superbes vocalistes invités comme John Boute (énorme chanteur de la Nouvelle Orléans (voir la musique de la série Treme), on est presque dans la musique médiévale (comme certains titres de CSN) mais avec des harmonies modernes.

Je ne saurais trop vous recommander de découvrir vite cet artiste original et attachant et de vous procurer cet excellent disque car les petites structures de production intelligentes et passionées comme les Disques de Lily le mérite bien également.

En écoute je vous propose un titre de cet opus, Emigré qui représente bien l'éclectisme et l'approche organique de Pierre ou les percussions se mêlent à la mélodie et aux harmonies.



Un lien vers l'excellent titre "Who's the damn is John Scofield"