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05/09/2006

Blues Passions (Suite)

Alors je m'en etais arrêté à l'excellent concert de James Blood Ulmer, le soir etaient programmés dans le cadre des concerts de la grande scène et dans l'ordre de passage:
Darell Crawford, Irma Thomas et finalement les Neville Brothers 
 
Point commun de ces trois artistes, ils viennent tous de la Nouvelle Orléans, ils etaient à Cognac grâce à l'initiative de la Music Maker Fondation. Cette association permet d'organiser des tournées pour les musiciens en difficulté, notamment les bluesmen et récemment ceux de la Nouvelle Orleans qui ont souffert énormément du passage de l'ouragan Katrina. Certains d'entre eux ont tout perdus y compris leurs instruments et d'autres n'ont plus de travail car pas mal de clubs avaient fermés leurs portes.
 
Premier concert donc avec ce jeune musicien prodige, pianiste et chanteur dans la lignée des James Booker, Dr John ou leur idole à tous: Professor Longhair. Davell Crawford reprend des classiques du répertoire de New Orleans bien servi par un groupe compact ou s'illustre Willie Green, l'excellent batteur des Nevilles Brothers. Malgré une petite tendance à en faire trop il nous a néanmoins présenté un set convaincant avec une grande maîtrise de ce style pianistique typique de la Crescent City.
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Ensuite nous avons eu le droit d'admirer la prestation excellente d'Irma Thomas icône de la scène rytmn'blues de New Orleans. Vêtue d'une magnifique toge africaine immaculée et entourée par un groupe solide avec une petite section de cuivres, Irma après quelques titres plutôt lents nous a replongés dans son catalogue de hits. Au menu d'excellentes chansons comme "Don't mess with my man" ou encore "Time is on my side" ou la ballade "Ruler of my heart" dont je vous propose l'enregistrement d'époque.
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 (Désolé pour le flou des photos je ne suis pas en possession d'un très bon numérique)
 
 
Enfin après tant d'années il m'est enfin donné la chance de voir les Neville Brothers (ils n'etaient pas en ville lors de ma visite à New Orleans en 1999). Ce groupe dont je possède tous les albums représente pour moi la quintessence de la musique de New Orleans et spécialement de ce funk métisssé si particulier.
 
Quatres frères Art à l'orgue, Cyril aux percussions, Charles aux saxophones et enfin l'ange aux allures de videur Aaron et son falsetto unique. Tous chanteurs et instrumentistes hors pairs pour les trois premiers. Il représente a eux seuls la scène de New Orleans, ils ont connus la faveur des top du Billboard avec "Yellow Moon" l'album produit par le magicien Daniel Lanois. Le groupe est complété de Ivan Neville (le fils d'Aaron) aux claviers et deux guitaristes talentueux dont Ian Neville (fils de Art)ainsi que la section rythmique qui fournit un groove puissant Willie Green à la batterie et Nick Daniels à la basse.
 
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Le concert se déroule comme dans un rêve, tous les titres "phares du groupe se succèdent de "Yellow Moon" à "Fiyo on the Bayou" illustrant les quelques 30 ans de carrière des Neville. Le groove est là à chaque instant avec de temps a autre de merveilleuses ballades interprétées avec brio par Aaron et sa voix unique mention spéciale pour "Tell it like it is" ou il se livre sans retenue et "Amazing Grace" qui comme son titre l'implique constitue un véritable moment de grâce ou Aaron a capella délivre une performance incroyable malgré son asthme, dont il souffre apparemment plus que dans le passé.
 
 
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Je pourrais encore écrire deux pages tellement les émotions se sont bousculées ce soir là.: mes souvenirs de New Orleans (c'etait en 1999) et puis le souvenir si vivace de la catastrophe humanitaire de Katrina. Tout cela mélangé a concouru a faire de ce concert probablement le plus mémorable de mon existence.
 
Voilà il me reste encore une soirée à vous conter (avec notamment Bettye Lavette)et c'en sera fini de ce contrendu de festival. Si vous voulez un autre son de cloche allez lire le petit contrendu de Docteur blues