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01/02/2012

Yong Man in America: Anaïs Mitchell

Qui me dira que tenir un blog est inutile, voilà quelque années j'ai fait la chronique sur ce blog du premier album d'Anaïs Mitchell: Hymns for Exiled que j'avais adoré. Cette année le monde étant extrèmement petit comme on le sait, je suis contacté par Hervé le responsable de la promotion d'Anaïs en France. Il me propose de chroniquer le dernier opus de cette talentueuse artiste, anciennement membre de l'écurie Righteous Babe Records d'Ani Difranco.

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Je reçois le précieux sésame Young Man in America et mets le CD dans le lecteur ! Le disque démarre par ce qui pourrait passer pour un chant tribal des Native Americans (les indiens) percussions, flûtes, voix tout y est on est de suite emporté. Au détour d'un accord de guitare, on enchaîne sans rupture avec le second titre qui se déroule comme une suite logique au premier. Les guitares acoustiques ciselées des arrangements intelligents et sensibles et surtout la voix d'Anaïs.

Elle me semble être plus posée que dans le premier opus, moins en rupture mais possédant toujours ce charme immédiat. Sa voix tient un peu de Rickie Lee Jones tant elle est à l'aise dans un registre relativement haut perché et par son évocation poétique. Mais ce n'est jamais avec agressivité bien au contraire, de plus elle bénificie de l'apport de Chris Tile qui réalise des harmonies de grande qualité ("Dyin day" ou "Coming down").

Todd Sickafoose  qui produit l'album et joue de la basse et du piano, a sût amener une touche personelle dans les arrangements. Je reconnais ça et là l'esprit des riffs de cuivre entendu chez Ani Difranco notamment dans "You're forgiven" ou encore "Young man in America" (Todd fait partie de son groupe depuis quelques années). Les autres instruments apportent une touche acoustique très folk: mandoline (Chris Tile encore), violon tenu par Jenny Scheinman ou l'accordéon de Rob Burger (excellent dans "Annmarie") ou encore les guitares toujours inspirées d'Adam Levy. Je retrouve les influences du premier album notamment sur le titre éponyme ou encore "Tailor" avec ses superbes arpèges de guitares.

En écoute voilà Sheperd l'un des plus jolis titres de l'album, une complainte (inspiré d'un roman de son père) sur un couple au prises avec la dureté de la vie. En une chanson Anaïs parvient a raconter une histoire avec une intensité et un réalisme peu commun. Ce titre m'a tiré des larmes quasiment à chaque écoute, je ne saurais l'expliquer mais c'est un fait, celà résonne terriblement en moi.

Shepherd (Anais Mitchell) by Wilderland Records


Difficile de mettre en avant un titre sur les 11 morceaux tant chacun d'entre eux possède des textes d'une grande qualité littéraire et de beaucoup de sensibilité. Même si la tonalité globale des musiques est un peu mélancolique il y a deux ou trois titres qui balancent bien comme "Venus" qui vous donne immédiatement des fourmis dans les pieds. Bref une vraie réussite et j'ai vraiment hâte de découvrir cet album joué en live lors de la tournée à venir.

L'album sort le 14 février et la tournée européene devrait suivre dans le deuxième trimestre, même si elle a déjà quelques dates à Londres. Plus d'infos sur son site web


Petit bonus pour vous une vidéo enregistrée en solo avec Dyin day, un titre extrait du nouvel album ou vous pourrez apprécier la qualité de la voix d'Anaïs mais également son jeu de guitare fait d'arpèges et de percussions.