Jipes Mood

Alors que le Patronat traine des pieds pour les négociations sur l'assurance chômage, on oublie de préciser que de plus en plus de travailleurs pauvres sont contraints d'habiter dans des hébergements précaires.

L'article du Monde intitulé "Les caravanes de la misère" fait le point sur les difficultées croissantes rencontrées non seulement par les sans domicile fixe, mais aussi par les travailleurs pauvres qui n'ont pas suffisamment de revenus pour accéder a un logement décent !

Oui vous ne rêvez pas on est au 21ème Siécle mais ca n'a rien changé, quand j'etais enfant on m'avait demandé d'imaginer ce que serait la vie en l'an 2000. J'étais loin d'imaginer que ce serait aussi triste, je révais de transports aériens (comme dans Blade Runner) et de maisons touts automatisés avec le confort pour tous. On en est bien loin et force est de constater que l'on se rapproche plutôt de la version de Terry Gillian dans Brazil.

Bientôt il faudra glisser sa carte de crédit dans sa serrure d'entrée pour avoir accès a un domicile en dur ! Pas d'argent désolé allez donc vivre dehors !

Combien de temps allons nous encore supporter que des humains meurent frigorifiés dans leur voiture ou sous une simple toile de tente ? Est ce que c'est cela dont on rêvait lorsque l'on etait gamins ? Non je ne crois pas !

Allez donc faire une visite sur le site de l'association "droit au logement" et parcourez leurs propositions et après c'est vous qui voyez !

Déjà que nous léguons à nos enfants une planète exsangue et déchirée par les guerres, les famines, les guerres et les exploitations forcenées. Qu'en est il de l'héritage de nos enfants ?

En voyant Kévin devenir un adulte je me demande si j'ai fait ce qu'il fallait, pas simple de trouver une réponse ! En attendant je vous invite à lire ce roman de 204 pages passionnant, plein de questions et de réflexions pertinentes.

Juste quelques notes un peu dérisoires mais sincères...........Merci à Mike

Hier mardi un homme a été exécuté au USA, un de plus sur la longue liste, un noir américain Tookie Williams membre fondateur du tristement celèbre gang des Crisps. Son histoire et sa rédemption en prison n'auront pas suffit a lui obtenir d'etre commué en peine de prison.

Je laisse la parole à Julien Clerc qui a écrit l'une des plus belles chansons contre la peine de mort, je ne cherche a convaincre personne juste a regretter cet état des choses au 21eme siècle. Chacun se fera sa conviction personnelle !

Paroles: Jean-Loup Dabadie
Musique: Julien Clerc

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C'était un jour à la maison
Je voulais faire une chanson
D'amour peut-être
À côté de la fenêtre
Quelqu'un que j'aime et qui m'aimait
Lisait un livre de Giono
Et moi penché sur mon piano
Comm' sur un établi magique
J'essayais d'ajuster les mots
À ma musique...

Le matin même, à la Santé
Un homme... un homme avait été
Exécuté...
Et nous étions si tranquilles
Là, au cœur battant de la ville
C'était un' fin d'après-midi
À l'heure où les ombres fidèles
Sortant peu à peu de chez elles
Composent doucement la nuit
Comm' aujourd'hui...

Ils sont venus à pas de loup
Ils lui ont dit d'un ton doux
C'est le jour... C'est l'heure
Ils les a regardés sans couleur
Il était à móitié nu
Voulez-vous écrire une lettre
Il a dit oui... il n'a pas pu
Il a pris une cigarette...

Sur mon travail tombait le soir
Mais les mots restaient dans le noir
Qu'on me pardonne
Mais on ne peut certains jours
Écrire des chansons d'amour
Alors j'ai fermé mon piano
Parol's et musiqu' de personne
Et j'ai pensé à ce salaud
Au sang lavé sur le pavé
Par ses bourreaux
Je ne suis président de rien
Moi je ne suis qu'un musicien
Je le sais bien...
Et je ne prends pas de pose
Pour dir' seulement cette chose
Messieurs les assassins commencent
Oui, mais la Société recommence
Le sang d'un condamné à mort
C'est du sang d'homme, c'en est encore
C'en est encore...

Chacun son tour, ça n'est pas drôle
On lui donn' deux trois paroles
Et un peu... d'alcool...
On lui parle, on l'attache, on le cache
Dans la cour un grand dais noir
Protège sa mort des regards
Et puis ensuite... ça va très vite
Le temps que l'on vous décapite

Si je demande qu'on me permette
À la place d'une chanson
D'amour peut-être
De vous chanter un silence
C'est que ce souvenir me hante
Lorsque le couteau est tombé
Le crime a changé de côté
Ci-gît ce soir dans ma mémoire
Un assassin assassiné
Assassiné...

Il y a des jours comme ca ou je me demande pourquoi je continue ce Blog ! Pourquoi vouloir faire partager se coups de coeur musicaux entre autres ou ses coup de gueules ? Est ce par gloriole personelle ? Pour exister un peu au delà d’une existence parfois banale ? Un peu de tout cela sans doute mais probablement aussi par ce que j’ai une admiration sans borne pour le talent ! Etant musicien amateur depuis 25 ans je sais a quel point il est difficille d’exister en tant qu’artiste aux yeux des autres.

Aujourd’hui en tous cas je n’ai pas de doute en publiant cette note, je pense a Sierra et à Abcisse qui j’en suis sûr, vont se retrouver dans cette voix que je vous propose de découvrir.

Laissez moi vous présenter Bettye Lavette, cette chanteuse issue du sud des Etats Unis a commencée sa carrière à l’âge de 16 ans en publiant son premier titre qui deviendra un hit après son rachat par Atlantic Records. Chanteuse soul dont l’enfance (une fois n’est pas coutume) a été bercé par le blues et non par le Gospel, Bettye est une artiste dont la sincérité et la sensibilité est à fleur de peau. Vous pouvez la découvrir sur son site web

Pas une phrase, pas un mot, pas une syllabe ou Bettye ne mette son âme en jeux ! Pas d’accessoire ou de faux semblant c’est véritablement un partage au plus haut degré que nous propose cet artiste. Avec seulement huit albums, elle n’a pas vraiment eu la reconnaissance que mérite cette voix si particulière ! Peux etre parce que sa voix est trop proche d’une certaine Tina Turner même si Bettye etait là avant elle mais Ike a choisi Tina !

Quoi qu’il en soit Bettye sort “I’ve got my own hell to raise” un nouvel album de toute beauté et c’est l’occasion pour nous de découvrir une artiste hors norme !

A mi chemin entre la soul et le rock bluesy parsemé de joyaux tel que le titre a capella qui ouvre l’album ou le très énergisant “Joy”, ce disque comblera tous les amoureux des voix noires américaines avec ce supplement d’âme qui manquent cruellement a certaines stars du genre.

Je vous propose deux extraits de ce CD. Pour ceux qui ont des soucis de lecture des mp3 rendez vous ici et cliquez sur les titres

Tout d’abord une ballade poignante ou Bettye est simplement accompagnée d’une guitare acoustique “Say it so”. Pas plus de commentaires il suffit d’écouter et vous comprendrez tout de la voix de Bettye.

Et puis Little Sparrow reprise ou plutôt adaptation tant elle est différente, d’un morceau de Dolly Parton (star de la country). La guitare de Doyle Bramhall et l’orgue de Lisa (ancienne co-équipière de Prince) font des merveilles et font de ce titre un brulôt funky aux accents du Bayou.

Voilà l’album est en vente notamment à la FNAC et en prix vert qui plus est. J’espère que certains qui me liront, iront l’acheter et participer ainsi a la reconnaissance méritée de cette artiste trop peu connue en Europe !

Peut etre l'avez vous entendu sur les ondes, Stevie Wonder nous revient avec un nouveau disque "A time to love". Ce nouvel opus vient a point nommé, en effet les dernières productions de Stevie m'avait il faut bien l'avouer laissé sur ma faim. Empétré dans des ballades assez peu inspirées, il semblait s'etre perdu !

Heureusement le cru 2005 lui est à la hauteur du mélodiste de talent qu'est Stevie. Que ce soit dans la tournerie funk de "My love is on fire", "please don't hurt my baby" réminiscence de Superstition ou dans l'excellent "So what the fuss" avec Prince en guest star. Stevie reste un artisan ciselant des ballades torrides comme "Moon blue" ou Stevie nous rappelle qu'il possède quatres octaves à sa voix ou le "How will I know" duo avec sa fille Aisha qui possède une très belle voix (le bébé de isn't she lovely vous vous souvenez ?).

Les orchestrations sont modernes mais avec cette touche de classe qui caractérise tout le travail de Monsieur Wonder. Il fête avec ce disque plus de quarante ans de carrière qui l'on fait traverser les 60's, 70's jusqu'a nos jours. Modèle de sensibilité musicale et de profondeur, il représente un modèle pour bien des artistes actuels de Prince à Terence trent d'Arby en passant par Jamiroquai.

Entouré de nombreuses guest stars talentueuses hormis Prince déjà cité tel que Bonnie Raitt, Kim Burell (chanteuse gospel) ou encore India Arie, Stevie signe son meilleur disque depuis"Hotter Than July".

Mes titres préférés du CD, eh bien ils sont trop nombreux pour les citer tous, en tous cas Stevie est de retour à la place qu'il n'aurait jamais dû quitter celle d'un artiste unique précurseur et innovateur dans la Soul Music d'hier et d'aujourd'hui !

Pour en savoir plus je vous recommande l'excellent site non officiel.

La litanie ordinaire des disparitions, tous les matins un nouveau SDF est mort. SDF pour sans domicile fixe curieux comme notre société a un besoin chronique et maladif de classer les gens par catégories, c'est probablement plus facile a accepter de dire "Un SDF est mort ce matin". Horreur de la banalisation un SDF c'est avant tout un être humain il semblerait qu'on l'oublie de plus en plus !

A quand l'annonce tous les matins d'un curriculum des personnes décédées ? Rappellez vous il n'y a pas si longtemps on entendait tous les matins " Cela fait maintenant xxx jours que Florence Aubenas et son guide Hussein Hannoun sont otages, ne les oublions pas" c'est un beau message d'amour et de soutien, et alors les morts de froid, pourquoi restent ils anonymes ?

Qu'ont ils donc fait de mal pour que l'on ne cite même pas leurs noms ? Etaient ils tombés si bas que on ne leur donne même plus de nom ? Un SDF c'est plus impersonnel moins traumatisant, moins culpabilisant ?

Rendons un peu de leurs dignitées a ces personnes qui ont disparues mortes parce qu'exclues d'un système qui privilégie la réussite, la possession, l'argent et le boursicotage. 5mn toutes les heurs sur les cours de la Bourse et pas une minute par jour a honorer ces victimes de la pauvreté ! Ce monde me dégoutte, ouvrons les yeux, acceptons de nous pencher sur ceux qui souffrent, non pas de la pitié mais simplement de la chaleur humaine et respectons leur dignités !

Dernière minute allez lire la note de Rainette