31/03/2010
Filiation et artiste: Trixie Whitley
Il est des artistes qui marquent notre vie d'une facon permanente, pour moi c'est Chris Whitley qui a été comme une comète qui a traversé mon panthéon musical en l'espace de quelques années. Il a laissé derrière lui une fille qui s'est produit à l'occasion en sa compagnie lors de ces jeunes années.
Trixie Whitley puisque c'est son nom a dévelloppé son don et sa qualité d'artiste en essayant de se débattre farouchement contre la pesante légende de son père disparu et pleuré par ses fans les plus fidèles. D'autres "fils ou fille de" ont subies les mêmes tourments. Passer à la suite de son géniteur surtout si il est un artiste complet et révèré tient de la torture.
En effet comment rester ou plutôt devenir soi lorsque l'on évolue sous le regard inquisiteur même si bienveillant des fans de son père ? Difficile périple pour mûrir en tant qu'artiste unique sans devenir une copie (Sean Lennon, Ziggie Marley, Bill Morganfield fils de Muddy Waters etc...).
Trixie a grandi entre les USA et la Belgique, petit à petit elle fait son chemin en apprenant la batterie à l'âge de 11 ans et tourne intensivement en tant que chanteuse au sein notamment de troupes de danse et de théatre. A 17 ans elle repart aux USA pour se concentrer sur sa carrière personelle et l'écriture de ses chansons.
Elle y travaillera sous la houlette de producteurs réputés tel que: Craig Street (Norah Jones, Meshel Ndegeoshello,..), Malcolm Burn (Iggy Pop, Emylou Harris, The Neville Brothers,...) et Daniel Lanois (U2, Bob Dylan,...). Elle a participéa certains concert de son père Chris et apparait même sur l'un des derniers albums: " Soft Dangerous shores"
La très belle photo est l'oeuvre de Alpha Delta un membre de Flickr. Image sous copyright Creative Commons
Trixie chante avec une force et une intensité rare, elle est capable de se consumer littéralement dans ses interprétations. Elle travaille désormais avec Daniel Lanois au sein de Black Dub la nouvelle formation monté par celui-ci. En parallèle elle travaille toujours sous la houlette de Lanois à son premier album solo (après la parution d'un premier EP en 2008). Multi instrumentiste guitare, basse, chant et bien sûr batterie elle deploye une grâce et une dynamique bluffante dans des chansons prenantes et habitées.
Je vous mets ici quelques vidéos pour vous donner une idée de son immense talent, autant dire que je vais suivre sa carrière de près. Première vidéo I'd rather be blind compo signée Trixie
Second titre cette fois une compo de Black Dub: Nomad Knows
14:07 Publié dans Coup de projecteur | Lien permanent | Commentaires (14) | Tags : trixie, whitley, chris, fils, fille, artiste, héritage, black, dub
30/03/2010
Shutter Island du bon Scorcese
Après un week-end some toute agréable (Resto chinois et repas chez des amis) nous nous sommes rendus au cinéma Multiplex de chez nous (le Kinepolis). Il y avait foule, probablement que la sortie d'Alice au pays des merveilles de Tim Burton n'y était pas etrangère.
Néanmoins nous avions envie de voir le dernier Scorcese: Shutter Island. On a été gâté car le film est excellent et en dehors des superbes images j'en ai surtout retenu une atmosphère poisseuse et angoissante. Le film est un thriller psychologique de bonne facture, on y etrouve hormis le personnage principal interprété par Léonardo Di Caprio, le toujours très juste Ben Kingsley ainsi que l'inquiétant Max Von Sydow.
L'intrigue de départ étant: le marshal Teddy Daniels (Di Caprio) flanqué d'un nouveau co-équipier sont appellés sur l' île de Shutter Island abritant des détenus malades mentaux, à l'occasion de la disparition mytérieuse de Rachel Solando, une des patientes. Le film se déploit comme une toîle d'araignée et vous enferme petit à petit dans son intrigue malsaine et étouffante. Au final une réussite avec une fin sans en être une ou disons laissant chacun s'imaginer la suite qu'il désire ou espère.
Si vous y allez ou si vous l'avez vu j'aimerais bien lire vos avis :o)
13:53 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : scorcese, di caprio, thriller, asile, film
15/03/2010
Fred Kinbom Interview
Suite à la note concernant cet artiste talentueux, voilà une interview que j'avais réalisé avec Fred en fin d'année 2009. On y découvre le parcours de cet artiste attachant et qui a sut se forger une identité et un style propre ! (Photo de Dennis Scharlau@2009)
Jipes: Peux tu te présenter, d’où viens tu, quelle est ton lieu de résidence etc...
Fred: Mon nom est Fred Kinbom, je suis un auteur compositeur joueur de guitare lap steel. Je suis originaire de Stockholm mais je vis à Brighton en Angleterre.
Jipes: Comment as tu débuté la musique, était ce à la guitare ou sur un autre instrument ?
Fred: J’ai commencé à la basse en jouant du heavy métal lorsque j’avais 16 ans.
Jipes: Tiens donc c’est un scoop dois je garder celà secret ;o)
Fred: (Rires) Je crois que beaucoup de jeunes musiciens passent par là !
Jipes: Quelles étaient tes influences à cette époque ? Avait tu pris des cours ou bien démarré en autodidacte ?
Fred: J’ai pris quelques cours de basse mais j’ai surtout appris en reprenant les titres de Metallica. Dans le groupe où je jouais nous nous sommes assez vite intéressés à d’autres styles de musiques et puis grâce à ma mère qui avait des tas de vinyls de Bob Dylan, Leonard Cohen, Simon & Garfunkel. Mes premiers souvenirs de musique sont associès aux enregistrements sur K7 des Beatles. Donc j’ai assez vite échangé ma basse contre une guitare acoustique et j’ai travaillé les chansons de Bob Dylan. J’ai eu une très grosse période Dylan en achetant notamment 27 de ses albums en une année, apprenant les chansons à l’oreille car les song books avaient souvent soit des accords simplifiés voire même érronés. Dans le même temps j’ai aussi appris le piano en autodidacte ce qui m’a bien aidé dans l’approche de la théorie musicale.
Jipes: A cette époque avais tu commencé à écrire tes propres chansons ?
Fred: En fait dès 16 ans j’avais commencé à m’y mettre mais je considère que c’est à 22ans que j’ai écrit la première chanson aboutie
Jipes: Ton premier groupe faisait donc principalement des originaux signés par toi ? Ou bien as tu conservé tes chansons pour toi ?
Fred: Mon premier groupe jouait un mélange de reprises et de compos certaines écrites par moi d’autres écrites par d’autres membres du groupe.
Jipes: Quand as tu commencé à te produire en acoustique ?
Fred: Lorsque j’avais environ 20ans. Des petits concerts en solo à des soirées de poésie dans des caves remplies de jeunes gens rêvant d’être des bohémiens (sourires)
Jipes: C’est une bonne école non ?
Fred: Oui bien sûr mais j’ai également joué dans de vrais lieux de concert ! Je me rappelle d’un lieu en particulier où j’avais joué une semaine après Stéphane Grapelli. Malheureusement je ne connaissais pas sa musique à l’époque une occasion ratée...
Jipes: Quels étaient tes poètes favoris ? Etait tu un gros lecteur ?
Fred: Lorsque j’avais 18 où 19 ans, je lisais beaucoup et écrivait même quelques histoires. Mais ce que je préfèrais c’était la musique et les chansons comme moyen d’expression car c’est moins uni-dimensionnel. La musique n’a pas de barrière de langue et les chansons ne sont pas disséquées autant que les poèmes. On est plus libre dans l’écriture des paroles d’une chanson que dans la poésie je pense. Il y a beaucoup de chouettes chansons avec des paroles pas terribles. Mais bien sûr un chouette morceau avec de très bonnes paroles est toujours préfèrable (sourires). Mes influences étaient plutôt des songwriter comme John Lennon et Nick Drake, même si j’écrivais à l’époque tous mes textes en suédois.
Jipes: Celà nous conduit a parler des instruments que tu utilises désormais. Ton instrument principal est une Weissenborn exact ? Comments as tu commençé a jouer de la slide ?
Fred: oui c’est exact. Il ya environ 4ans je jouais dans un groupe içi à Brighton, j’étais sur le chemin pour me rendre à la répétition du groupe en bus. Il y avait un vieil homme apparemment bien éméché, qui a commencé à me parler en m’interrogeant sur les guitares que je trimballais. Il me dit alors qu’il adorait la guitare hawaiienne. A la suite de cette conversation insolite je me suis dit que c’était une option intéressante et j’ai vendue une de mes guitares et acheter en lieu et place une steel guitare sur eBay. Je n’avais jamais posé mes doigts sur un tel instrument avant de recevoir le colis par la Poste.
Jipes: Qu’est ce qui t’a attiré dans les guitares Weissenborn. l’influence de Ben Harper ou bien juste la transition de la slide électrique à un instrument acoustique ?
Fredrik: La première guitare lap steel que j’ai eu était une National New Yorker de 1947. Ce qui est curieux c’est que en fait je n’ai pas été attiré par les musique se jouant au lap steel mais plutôt par l’envie de découvrir de nouveaux horizons. Je connaissais pas mal la musique de Ben Harper mais je pensais qu’il jouait slide avec un bottleneck et pas à plat. J’ignorais qu’il existait un instrument tel que la Weissenborn, c’est en fait en cherchant des infos sur le Net que j’ai atterri sur l’excellent forum Steel Guitar qui est devenu ma source d’information principale ! Ainsi j’ai réalisé qu’ il existait des instruments acoustiques tel que la Weissenborn et j’ai trouvé une Oahu (vieille guitare hawaiene) avec un réhausseur de sillet pour 81$ sur eBay. Avec cette guitare le déclic s’est produit, j’ai appris quelques titres de Ben Harper: "Whipping Boy", "Like A King" et "Pleasure And Pain", j’ai vraiment été captivé par le son et le feeling de la guitare steel.
Jipes: Quelle est la difficultée pour passer de la guitare traditionelle au jeu «lapsteel» ? C’est un univers totalement différent non ?
Fredrik: Oui, au départ je ne savais pas comment m’y prendre, cela m’a pris quelque mois avant de pouvoir jouer quelque chose de sensé. :)
Jipes: On en arrive maintenant à votre premier EP Crystal Bar, quand l’as tu enregistré ? Etait ce un CD promotionnel uniquement ?
Fredrik: Oui, je pensais que c’était bien de posséder un petit disque pour montrer le type de musique que je composais et interprétait. Je l’ai enregistré début 2007.
Jipes: Tu tournais déjà sous ton nom à cette époque ? En solo où avec un groupe ?
Fredrik: Mon ancien groupe s’est séparé peu de temps après que j’ai acheté mon lapsteel. J’avais déjà de nombreuses idées musicales et il était donc temps de commencer quelque chose de neuf par moi-même ! J’ai donc commencé a jouer des concerts en solo en jouant de ma Lapsteel et en chantant. Le premier a été en Allemagne en 2006.
Jipes: OK super ! Parlons maintenant de tes instruments, peux tu nous présenter tes instruments et leurs caractéristiques ?
Fredrik: Mes instruments principaux sont ma Weissenborn Lazy River avec une table en épicéa et le dos et éclisses en noyer, fabriquée par Rance White aux USA et puis une Weissenborn baritone construite par Paddy Burgin en Nouvelle-Zélande. J’ai également un lapsteel électrique Lap King Rodéo avec des micros Lollar type Charlie Christian conçues par Jason Dumont aux USA ainsi que des très bon National New Yorker des années 30 et 40. Je me suis également intéressé récemment aux résonateurs à biscuit mais joué comme une guitare traditionnelle (pas à plat).
Jipes: Tu parles des modèles de résonateur Michael Messer ?
Fredrik: Oui absolument.
Jipes: Quels sont tes accordages ouverts favoris,je crois que tu appréçies les accordages mineurs ?
Frederik: Oui, l’open de Sol mineur est mon accordage préféré. Il convient parfaitement à la mélancolie scandinavienne (sourires). Je l’utilise quasiment tout le temps. J’ai d’ailleurs été flatté de figurer dans les utilisateurs de cet open aux côtés de Bob Brozman et Sally Van Meter dans le livre "Slide Rules" par Andy Volk - un excellent petit livre sur les accordages lap steel et bottleneck.
Jipes:Parlons maintenant des paroles de tes chansons, tu écris en anglais et en suédois n’est ce pas ? Quellles sont les réactions du public lorsque tu interprètes des titres comme Igelkott (en suédois) ?
Fredrik: Lorsque j’ai écris cette chanson, qui est d’ailleurs la première que j’ai créé avec l’open de Sol mineur, j’ai pensé que le suédois convenait parfaitement, l’anglais n’aurait pas été adéquat ! Bien sûr je me suis dit de prime abord que les gens ne me comprendraient pas ! Mais que ce soit en France, Allemagne où Angleterre le public a aimé malgré la barrière de la langue. C’était si bon de ne pas être restreint sur la langue utilisée (sourires).
Jipes: tout à fait, cette chanson est magnifique et la langue suédoise lui confère une ambiance très particulière, c’est une de mes chansons favorite.
Fredrik: Merci ! :)
Jipes: Parlons maintenant du nouvel album, Hedgehoggs and Elephants. Quel super titre, peux tu nous parler de la genèse de cet excellent opus ?
Fred: au commencement, mon amour pour les performances Live avec ce contact si particulier avec les spectateurs ne me donnait pas vraiment envie de faire un simple disque en solo, j’aime mieux jouer simplement. Mais lors d’un concert ici à Brighton au printemps, un excellent multi-instrumentiste appelé Nick Pynn m’a rejoint sur scène et a joué du violon sur quelque unes de mes chansons. C’était un tel moment de bonheur et de complicité que cela m’a donné l’idée de faire un album avec des musiciens invités aux autres instruments, car ça me paraissait fascinant d’entendre la transformation de mes compositions avec l’apport des autres instrumentistes.
Jipes: Peux tu nous parler de ces invités qui figurent sur l’album
Fred: En plus de Nick Pynn au violon (déjà mentionné) sur une chanson. Il est d’ailleurs un super musicien qui a se produit en solo solo avec l’utilisation de boucles. Ensuite j’ai enregistré deux titres à Stockholm dans un studio tout analogique (pas de digital .ndr)avec une artiste française: Marjolaine. Elle a un groupe à Paris, le Marjolaine Babysidecar. Elle écrit de très bonnes chansons et joue de nombreux instruments. Sur mon album elle chante et joue de l’accordéon diatonique, et nous avons été rejoint par mon frère Valter Kinbom aux percussions (il construit lui-même ses cajon). Ca a superbement fonctionné ! A la contrebasse on trouve Sebastian Berghult qui joue également sur les titres enregistrés à Stockholm. J’ai également enregistré avec deux musiciens avec lesquels je joue live d’ordinaire, Sam Walker à la batterie (multi-talented artiste qui écrit de superbes musiques), et aux choeurs et steel drum, ainsi que Jim Mortimore à la contrebasse. Jim a joué avec de nombreux artistes connus tel que Mick Jagger, Charlie Watts, David Gilmour of Pink Floyd et même Chuck Berry ! Et enfin sur un titre, un bon ami Matthew Gest qui est un excellent pianiste.
Jipes: Prévois tu de tourner avec certains de ces musiciens ?
Fred: J’ai récemment commencé a jouer en trio avec Jim Mortimore et Sam Walker, ils sont pas mal occupés, mais nous jouons ensemble dès que possible. IIl y a vraiment une belle alchimie entre nous.
Jipes: Tu joues rarement au bottleneck, est ce quelque chose qui t’intéresse ?
Fred: J’aime avoir beaucoup de sustain dans les basses quand je joue sur mon lapsteel un peu comme sur une weissenborn, c’est ce qui me manque sur les guitares à résonateurs mais ça peut être intéressant dans un registre plus médium.
Jipes: Surtout dans le cadre d’un groupe avec bassiste et batteur non ?
Fred: Autant j’aime entendre les autres s’exprimer au bottleneck autant je trouve plus naturel le fait de jouer à plat (lapsteel), mais oui en effet les résonateurs sonnent super dans le cadre d’un groupe.
Jipes: J’ai vu que tu allais ouvrir un concert pour Bob Brozman, comment te sens tu à ce propos ?
Fred: Oui je serais en ouverture d’une soirée spéciale «slide» avec Bob Brozman et Tom Doughty. Je suis impatient d’y être-car ce sont deux de mes slideurs préférés. (le concert a été un véritable succès - note du rédacteur)
Jipes: Je me rappelle t’avoir vu jouer avec Paolo Conti un autre excellent joueur de dobro , comment est ce de partager la scène avec un autre joueur à plat ? Est ce que tu aimes ce mélange ?
Fred: Jouer avec Paolo c’est super ! C’est un excellent joueur de lap steel et j’aime ce qu’il joue sur son instrument. Le duo que l’on a proposé live à plusieurs occasions était plutôt improvisés et c’était juste tellement bien avec cette fraîcheur. Je joue un accompagnement et Paolo improvise dessus. Nous avons aussi beaucoup de plaisir à jouer ensemble de nos lapsteel électrique dans ce contexte, en plus des morceaux ou il joue sur sa National Tricone et moi à la Weissenborn.
Jipes: Quelles sont les prochaines étapes dans la promotion du nouvel album ?
Fred: Je suis en contact avec des de radio dans différents endroits - La radio nationale Suédoise va passer le disque sur les ondes à compter du prochain weekend, la BBC dans le sud de l’Angleterre est également intéressée, ce qui est un bon début. Je contacte également de nombreux magasines dans plusieurs pays pour faire des chronique de l’ album, pour avoir une exposition maximales.
Jipes: C’est vraiment très prometteur, je te souhaite vraiment beaucoup de succès car ta musique le mérite amplement.
Fred: Merci beaucoup!
22:15 Publié dans Coup de projecteur | Lien permanent | Commentaires (14) | Tags : fred, kinbom, artiste, slideur, weissenborn, comositeur, folk
03/03/2010
Mitterand Frédéric l'auteur
Voilà ma lecture de deux de ses romans est parvenu à son terme, il s'agit de "Le festival de Cannes" et "La mauvaise vie", les deux livres sont assez complémentaires même si ils paraissent traiter de sujets différents. Ce qui me frappe dans ces deux livres c'est la pudeur des sentiments associée avec une certaine impudeur ou disons une franchise déroutante. En effet se confier comme l'a fait cet auteur sensible paraît bien délicat surtout lorsque l'on sait son exposition médiatique et à postériori la polémique massive qu'a déclenché "la mauvaise Vie". Cette voix si particulière qui animait les séances télévisuelles de ciné-club de nos jeunes années reste gravé dans ma mémoire.
Ce qu'on y découvre en dehors des anecdotes tendres ou mélancoliques (souvent les deux combinées) c'est que Frédéric Mitterand est avant tout un écorché vif, sensible et toujours à la recherche d'un amour perdu (ou jamais vraiment trouvé au fond c'est un peu la même chose). Le style est agréable, facile à lire même si parfois les confessions sont assez crues. Les deux romans contiennent en toile de fond le mal - vivre d'un homme devenu adulte mais toujours insatisfait dans sa quête du bonheur. Vous me direz sans doute en sommes nous tous là ! Qui peut en effet se targuer d'avoir vraiment trouvé le bonheur ?
Alors pourquoi lire ces romans peût être tous simplement parce que l'auteur a du talent pour narrer un itinéraire de vie et puis parce qu'il s'y révèle attachant, et aussi par son courage de ne pas se cacher des tourments qui le font souffrir. Etre humain c'est accepter ses faiblesses et ses erreurs et en celà le pari est réussi !
12:01 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : frédéric, mitterand, mauvais, vie, festival, cannes