Jipes Mood

Comme vous le savez peut etre la directive Bolkenstein visant à la dérégulation des droits communautaires concernant le droit des travailleurs et leur protection revient sur le tapis du Parlement Européen. Après avoir provoqué un refus quasi unanime les adeptes du libéralisme a tout crin reviennent à la charge.

A ce sujet j'ai expédié une petite lettre à ma députée européenne affilié au mouvement des Verts. Je vous livre le texte ci-dessous. Et surprise j'ai recu une heure plus tard une réponse détaillée à mon courriel. Ceci prouvant que certains députés prennent leurs rôle au sérieux et se montrent enclin à ne pas perdre contact avec les citoyens qu'ils représentent.

Dès mon arrivé ce matin un petit e-mail de 'Doun m'a mis de bonne humeur grâce à une petite BD bien sympa, alors puisque le Soleil brille dans le ciel de cette bonne ville de Bâle (bien belle ville d'ailleurs) je vous ai dégotté une petite bizzarerie linguistique qui m'a amusé.

L'article de Libération vous en dira plus mais voici un petit extrait pour que vous compreniez bien de quoi il en retourne ;o)
 
Extrait de Libération (23.01.06 tous droits réservés) 
 
Qu'est-ce que l'ertepoul ? La «distance à partir de laquelle on se demande s'il faut ou non tenir la porte à la personne qui vous suit».
 
La duguelonette ? La «jupe coincée dans votre collant au sortir des toilettes».
 
Le premier tome était déjà riche en tracas de waters, rassemblés sous le terme parlant de troosme (du PQ qui se coupe trop court à chaque tirage à la chasse d'eau insuffisante nécessitant l'attente d'un deuxième remplissage du réservoir, la liste de ces tracas est aussi longue qu'un rouleau de papier au début introuvable).  

Bon aujourd'hui je suis un brin H.S, depuis que l'on a changé d'oreillers pour des ergono-écolos oreillers rempli de graines de lin, je passe toutes mes nuits à me battre avec les individus les plus divers. Alors je me sens un peu comme ca ;o)

Ah ben je vous jure en ce moment le sommeil n'est plus ce qu'il était ma brave dame, ah là là !!!!!! 

Alors que le Patronat traine des pieds pour les négociations sur l'assurance chômage, on oublie de préciser que de plus en plus de travailleurs pauvres sont contraints d'habiter dans des hébergements précaires.

L'article du Monde intitulé "Les caravanes de la misère" fait le point sur les difficultées croissantes rencontrées non seulement par les sans domicile fixe, mais aussi par les travailleurs pauvres qui n'ont pas suffisamment de revenus pour accéder a un logement décent !

Oui vous ne rêvez pas on est au 21ème Siécle mais ca n'a rien changé, quand j'etais enfant on m'avait demandé d'imaginer ce que serait la vie en l'an 2000. J'étais loin d'imaginer que ce serait aussi triste, je révais de transports aériens (comme dans Blade Runner) et de maisons touts automatisés avec le confort pour tous. On en est bien loin et force est de constater que l'on se rapproche plutôt de la version de Terry Gillian dans Brazil.

Bientôt il faudra glisser sa carte de crédit dans sa serrure d'entrée pour avoir accès a un domicile en dur ! Pas d'argent désolé allez donc vivre dehors !

Combien de temps allons nous encore supporter que des humains meurent frigorifiés dans leur voiture ou sous une simple toile de tente ? Est ce que c'est cela dont on rêvait lorsque l'on etait gamins ? Non je ne crois pas !

Allez donc faire une visite sur le site de l'association "droit au logement" et parcourez leurs propositions et après c'est vous qui voyez !

Hier mardi un homme a été exécuté au USA, un de plus sur la longue liste, un noir américain Tookie Williams membre fondateur du tristement celèbre gang des Crisps. Son histoire et sa rédemption en prison n'auront pas suffit a lui obtenir d'etre commué en peine de prison.

Je laisse la parole à Julien Clerc qui a écrit l'une des plus belles chansons contre la peine de mort, je ne cherche a convaincre personne juste a regretter cet état des choses au 21eme siècle. Chacun se fera sa conviction personnelle !

Paroles: Jean-Loup Dabadie
Musique: Julien Clerc

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C'était un jour à la maison
Je voulais faire une chanson
D'amour peut-être
À côté de la fenêtre
Quelqu'un que j'aime et qui m'aimait
Lisait un livre de Giono
Et moi penché sur mon piano
Comm' sur un établi magique
J'essayais d'ajuster les mots
À ma musique...

Le matin même, à la Santé
Un homme... un homme avait été
Exécuté...
Et nous étions si tranquilles
Là, au cœur battant de la ville
C'était un' fin d'après-midi
À l'heure où les ombres fidèles
Sortant peu à peu de chez elles
Composent doucement la nuit
Comm' aujourd'hui...

Ils sont venus à pas de loup
Ils lui ont dit d'un ton doux
C'est le jour... C'est l'heure
Ils les a regardés sans couleur
Il était à móitié nu
Voulez-vous écrire une lettre
Il a dit oui... il n'a pas pu
Il a pris une cigarette...

Sur mon travail tombait le soir
Mais les mots restaient dans le noir
Qu'on me pardonne
Mais on ne peut certains jours
Écrire des chansons d'amour
Alors j'ai fermé mon piano
Parol's et musiqu' de personne
Et j'ai pensé à ce salaud
Au sang lavé sur le pavé
Par ses bourreaux
Je ne suis président de rien
Moi je ne suis qu'un musicien
Je le sais bien...
Et je ne prends pas de pose
Pour dir' seulement cette chose
Messieurs les assassins commencent
Oui, mais la Société recommence
Le sang d'un condamné à mort
C'est du sang d'homme, c'en est encore
C'en est encore...

Chacun son tour, ça n'est pas drôle
On lui donn' deux trois paroles
Et un peu... d'alcool...
On lui parle, on l'attache, on le cache
Dans la cour un grand dais noir
Protège sa mort des regards
Et puis ensuite... ça va très vite
Le temps que l'on vous décapite

Si je demande qu'on me permette
À la place d'une chanson
D'amour peut-être
De vous chanter un silence
C'est que ce souvenir me hante
Lorsque le couteau est tombé
Le crime a changé de côté
Ci-gît ce soir dans ma mémoire
Un assassin assassiné
Assassiné...

La litanie ordinaire des disparitions, tous les matins un nouveau SDF est mort. SDF pour sans domicile fixe curieux comme notre société a un besoin chronique et maladif de classer les gens par catégories, c'est probablement plus facile a accepter de dire "Un SDF est mort ce matin". Horreur de la banalisation un SDF c'est avant tout un être humain il semblerait qu'on l'oublie de plus en plus !

A quand l'annonce tous les matins d'un curriculum des personnes décédées ? Rappellez vous il n'y a pas si longtemps on entendait tous les matins " Cela fait maintenant xxx jours que Florence Aubenas et son guide Hussein Hannoun sont otages, ne les oublions pas" c'est un beau message d'amour et de soutien, et alors les morts de froid, pourquoi restent ils anonymes ?

Qu'ont ils donc fait de mal pour que l'on ne cite même pas leurs noms ? Etaient ils tombés si bas que on ne leur donne même plus de nom ? Un SDF c'est plus impersonnel moins traumatisant, moins culpabilisant ?

Rendons un peu de leurs dignitées a ces personnes qui ont disparues mortes parce qu'exclues d'un système qui privilégie la réussite, la possession, l'argent et le boursicotage. 5mn toutes les heurs sur les cours de la Bourse et pas une minute par jour a honorer ces victimes de la pauvreté ! Ce monde me dégoutte, ouvrons les yeux, acceptons de nous pencher sur ceux qui souffrent, non pas de la pitié mais simplement de la chaleur humaine et respectons leur dignités !

Dernière minute allez lire la note de Rainette

Après de longues discussions impromptues sur le blog de Sierra avec Ab6, Doun', moi même et bien sûr Sierra, cette dernière a eu le déclic et est sorti de sa réserve en nous a faisant entendre sa superbe voix. Suite du défi je me suis mis au travail en récupérant le mp3 et en travaillant un peu dessus ! Entretemps Ab6 m'a envoyée sa version de la chanson sur laquelle j'essayerais de travailler ensuite (la tonalité est différente de celle de Sierra)

1/ Compression du fichier pour récupérer un peu de dynamique

2/ Egalisation avec un EQ 7 bandes pour essayer de gommer un peu le souffle et eclaircir la voix superbe de Sierra

3/ Essayer d'enregistrer une deuxième voix (pas simple sans les avoir bossée auparavant !)

4/ rajouter un peu de réverb sur les deux voix pour les mettre dans la même ambiance

5/ Mixer le final, transformer en mp3 et encoder ça avec le lecteur de Dew et voilà !

Comme quoi en partant d'un défi sur nos blogs respectifs on peut partager des émotions ensemble a des kilomètres de distance ! Un grand merci à Ab6 pour ses encouragements et sa motivation, a Sierra pour sa superbe interprétation a capella de ce "Mercedes Benz" de Janis Joplin. Bonne écoute