22/10/2012
NOLA improvisations par Pierre Durand
Il est des hasard qui font bien les choses, lors du renouvellement de mon abonnement à Blogspirit j'ai failli laisser tomber et fermer définitivement ce blog. Plus trop de commentaires et visites en berne. Finalement je me suis dit que au moins par respect pour tous les artistes chroniqués et présentés ici je me devais de continuer. Bien m'en a pris, au détour d'un commentaire sur mon récit du voyage en Louisiane, on me propose de découvrir un artiste.
Et voilà que moins d'une semaine plus tard je recois le superbe digipack de Pierre Durand NOLA Improvisations produit par les Disques de Lily. Après l'écoute préalable de 3 titres je sais déjà que ce disque va sûrement occuper ma platine pour un bon moment.
Tout ce qui vient de la Nouvelle Orléans m'attire comme le papillon de nuit vers la lumière, nous voici en présence d'un enregistrement dépouillé "Bare to the Bone" comme disent les américains. Une guitare inspirée qui immédiatement évoque des images et raconte une histoire. Pierre Durand jazzman formé en région parisienne a intégré à plusieurs reprises l'ONJ.
Musicien ancré dans le blues mais attiré par les musiques du Monde, il intègre l'American Modern School of Music attiré par l'apprentissage de la musique indienne ou il a la chance de cotoyer lors de master class John Scofield ou John Abercombrie. Il obtient plusieurs récompenses au Concours National de Jazz de la Défense pour ses différentes formations. Il évolue actuellement avec son groupe "Roots Quartet"
Après cette courte introduction passons au disque et son univers musical. 8 titres enregistré dans le studio Piety Street celui là même ou John Scofield ( il n'y a pas de hasard) a enregistré son excellent album gospel avec notamment Jon Cleary. Aux manettes Mark Bingham qui a sût respecter l'approche de Pierre en apportant juste la clarté et la définition pour mettre en lumière la musique et les climats de cet album. A travers cet enregistrement on prend conscience de la large palette d'influences qui habite Pierre de John Scofield justement à travers un hommage habité et brillant "Who the Damn is John Scofield à ZZ Top avec une réinterprétation dépouillée de "Jesus left Chicago" qui semble être passée par la case John Campbell et son voodoo blues.
Photographie copyright: Jean-Marc Adams
Pierre utilise à merveille sa palette d'instruments: guitares à résonateur, guitares acoustiques ou électriques pour déployer ses climats. Certains passages me rapelle Freddy Koella (dans son album Minimal) ou Sylvain Luc (notamment dans "In man we trust"). La combinaison du folk, du jazz et de la musique indienne ("Coltrane") propose un mélange novateur et puissament évocateur. Les tensions et harmonies complexes raviront les passionés de Jazz (comme dans "MB les Amants" ou "Coltrane"). PLus suprenant encore un titre merveilleux avec de superbes vocalistes invités comme John Boute (énorme chanteur de la Nouvelle Orléans (voir la musique de la série Treme), on est presque dans la musique médiévale (comme certains titres de CSN) mais avec des harmonies modernes.
Je ne saurais trop vous recommander de découvrir vite cet artiste original et attachant et de vous procurer cet excellent disque car les petites structures de production intelligentes et passionées comme les Disques de Lily le mérite bien également.
En écoute je vous propose un titre de cet opus, Emigré qui représente bien l'éclectisme et l'approche organique de Pierre ou les percussions se mêlent à la mélodie et aux harmonies.
Un lien vers l'excellent titre "Who's the damn is John Scofield"
09:45 Publié dans Coup de projecteur, Musique, Tourisme, USA, Voyage | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : jazz, improvisation, pierre, durand, nola, nouvelle orléans, new orleans, résonateur, acoustique, lily, cd
02/08/2010
Michel Benita: Béni des dieux
Photo extraite de l'excellent Blog Vu du Jazz (tous droits réservés)
Au sein de la formation Ladyland Quartet d'Erik Truffaz depuis 2001, Michel Bénita était en compagnie de Manu Codija à la guitare et Phillipe Pipon Garcia derrière les fûts. Cette complicité avec Manu a donc débouché sur l'enregistrement de l'album Ramblin qui contient 16 titres dont près de la moitié sont des compositions originales. Pour les reprises on navigue avec bonheur entre Bob Dylan, Neil Young ou encore l'immense Bert Jansch (un de mes artistes folk anglais favori). L'ambiance y est très douce et le voyage peut commencer au long de ces 16 plages de bonheur musical évoquant les grands espaces et la nature en paix. Je vous propose de découvrir 2 titres de ce magnifique CD que je vous encourage très vivement de découvrir.
Le premier est une reprise d'un titre peu connu de Neil Young
Round & Round
Le second titre s'intitule Where I belong, ou l'on entend parfaitement le très beau travail des deux instrumentistes, le son très organique de la contrebasse qui donne la pulsion de ce morceau, Codija lui travaille avec des textures aériennes et des guitares noyées dans l'écho et la réverb.
17:03 Publié dans Coup de projecteur | Lien permanent | Commentaires (21) | Tags : bénita, bassiste, jazz, folk, improvisation, ramblin, cd, codija, manu, michel