22/10/2012
NOLA improvisations par Pierre Durand
Il est des hasard qui font bien les choses, lors du renouvellement de mon abonnement à Blogspirit j'ai failli laisser tomber et fermer définitivement ce blog. Plus trop de commentaires et visites en berne. Finalement je me suis dit que au moins par respect pour tous les artistes chroniqués et présentés ici je me devais de continuer. Bien m'en a pris, au détour d'un commentaire sur mon récit du voyage en Louisiane, on me propose de découvrir un artiste.
Et voilà que moins d'une semaine plus tard je recois le superbe digipack de Pierre Durand NOLA Improvisations produit par les Disques de Lily. Après l'écoute préalable de 3 titres je sais déjà que ce disque va sûrement occuper ma platine pour un bon moment.
Tout ce qui vient de la Nouvelle Orléans m'attire comme le papillon de nuit vers la lumière, nous voici en présence d'un enregistrement dépouillé "Bare to the Bone" comme disent les américains. Une guitare inspirée qui immédiatement évoque des images et raconte une histoire. Pierre Durand jazzman formé en région parisienne a intégré à plusieurs reprises l'ONJ.
Musicien ancré dans le blues mais attiré par les musiques du Monde, il intègre l'American Modern School of Music attiré par l'apprentissage de la musique indienne ou il a la chance de cotoyer lors de master class John Scofield ou John Abercombrie. Il obtient plusieurs récompenses au Concours National de Jazz de la Défense pour ses différentes formations. Il évolue actuellement avec son groupe "Roots Quartet"
Après cette courte introduction passons au disque et son univers musical. 8 titres enregistré dans le studio Piety Street celui là même ou John Scofield ( il n'y a pas de hasard) a enregistré son excellent album gospel avec notamment Jon Cleary. Aux manettes Mark Bingham qui a sût respecter l'approche de Pierre en apportant juste la clarté et la définition pour mettre en lumière la musique et les climats de cet album. A travers cet enregistrement on prend conscience de la large palette d'influences qui habite Pierre de John Scofield justement à travers un hommage habité et brillant "Who the Damn is John Scofield à ZZ Top avec une réinterprétation dépouillée de "Jesus left Chicago" qui semble être passée par la case John Campbell et son voodoo blues.
Photographie copyright: Jean-Marc Adams
Pierre utilise à merveille sa palette d'instruments: guitares à résonateur, guitares acoustiques ou électriques pour déployer ses climats. Certains passages me rapelle Freddy Koella (dans son album Minimal) ou Sylvain Luc (notamment dans "In man we trust"). La combinaison du folk, du jazz et de la musique indienne ("Coltrane") propose un mélange novateur et puissament évocateur. Les tensions et harmonies complexes raviront les passionés de Jazz (comme dans "MB les Amants" ou "Coltrane"). PLus suprenant encore un titre merveilleux avec de superbes vocalistes invités comme John Boute (énorme chanteur de la Nouvelle Orléans (voir la musique de la série Treme), on est presque dans la musique médiévale (comme certains titres de CSN) mais avec des harmonies modernes.
Je ne saurais trop vous recommander de découvrir vite cet artiste original et attachant et de vous procurer cet excellent disque car les petites structures de production intelligentes et passionées comme les Disques de Lily le mérite bien également.
En écoute je vous propose un titre de cet opus, Emigré qui représente bien l'éclectisme et l'approche organique de Pierre ou les percussions se mêlent à la mélodie et aux harmonies.
Un lien vers l'excellent titre "Who's the damn is John Scofield"
09:45 Publié dans Coup de projecteur, Musique, Tourisme, USA, Voyage | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : jazz, improvisation, pierre, durand, nola, nouvelle orléans, new orleans, résonateur, acoustique, lily, cd
15/09/2011
Jipes Envoyé spécial au Montreux Jazz Festival
Je m'en vais vous compter ma petite escapade au bord du Lac de Montreux le week-end dernier. Un ami Eric qui travaille pour l'excellente revue Blues Soul Bag m'a proposé de le remplacer comme envoyé spécial pour couvrir certaines des soirées du Montreux Jazz Festival (MJF). J'ai accepté avec plaisir et je me suis mis en quête de mon accréditation en ligne, tout celà est parfaitement rodé et bien concu. En moins d'une demie-journée j'avais rempli le formulaire sécurisé et obtenu dans la foulée mon accréditation pour 3 soirées du MJF.
Restait à se rendre sur place non sans avoir dûment réservé une chambre d'hôtel (ce qui est assez ardu vu l'affluence du festival). Bref départ de Mulhouse vendredi matin et en route vers Montreux en passant à proximité de Bern et Fribourg. La route empruntant exclusivement des autoroutes, les 213 km ont été promptement avalés et je me suis retrouvé à Vevey tout proche de Montreux pour déjeuner avant de me rendre à l'office de presse du MJF. Bon je em dirige vers le Centre ville gare mon véhicule dans l'un des nombreux parking souterrains (celui du Musée) et vaist manger un carpaccio de boeuf dans un restaurant italien.
Hélas arrivé à mon hôtel j'aurais la désobligeante surprise de constater que ma chambre n'est réservé que pour le lendemain (je me suis fourvoyé dans la réservation online). Un coup de fil à mes amis Catherine et Michel me tirar d'embarras. En effet ils viennent ce soir au festival et me propose de m'héberger. Direction Montreux, je me gare le long du Lac qui luit d'une belle teinte verte sous le soleil de juillet et me dirige vers l'espace Presse du MJF. Arrivé là je tombe en pleine effervescence ca court partout, ça cloue, ça scotche, ca affiche bref c'est pas encore fini. Les accréditations de presse ne sont pas encore prêtes et on me demande de repasser à 16h.
Je m’en vais patienter à la terrasse du Grand hôtel situé à deux pas de là, je m’installe tranquillement pour déguster un petit thé lorsque devant mes yeux ébahis je vois passer John Mc Laughlin en bermuda, bien bronzé et d’excellente humeur qui répond à un ami installé tout proche de moi. Le moins que l’on puisse dire c’est qu’il a l’air très en forme et parfaitement décontracté. Je reprends mon attente et quelque 10mn plus tard j’entends un serveur s’adresser à quelqu’un derrière moi en anglais et en lui confiant combien il admire son travail etc.…Je me retourne doucement et j’aperçois Cindy Blackwell Santana et Mr Carlos Santana en personne, installés à la table derrière moi. Je dois vraiment me pincer pour y croire mais c’est bien lui. Très affable il se prête volontiers à la demande de photo et pose avec le serveur. Malchance je n’ai pas mon appareil avec moi. Je préfère ne pas les déranger à nouveau et me dirige vers l’office de presse. Tout est en ordre je récupère mon accréditation de presse mais hélas pas de permis « Photo ».
Me voilà armé, je patienterais en allant faire un tour du site du festival avec ses boutiques situées le long du Lac et son espace concert dans un coin de verdure derrière le Pavillon Miles Davis ou de nombreux concerts gratuits ont lieu. Je me rendrais ensuite à la conférence de presse d’ouverture du Festival. En attendant l’arrivée de Claude Nobs son adjoint nous présente les dernières nouveautés de cette 45ème édition.
Le Festival a désormais des bureaux à demeure dans le Palais de congrès et n’a donc plus à déménager chaque année. Trois halls ont été ouvert accueillant une scène pour les show case ainsi qu’un tout nouvel espace « Presse ». Les Montreux Jazz Café déjà en activité vont être rejoint par un nouveau venu un à Paris dans l’enceinte de la Gare de Lyon. La création d’une chaîne TV Montreux Jazz TV qui sera disponible sur le site web du Festival proposera des documents d’archives des éditions passées. Claude Nobs arrivé entre temps rappellera que le Festival a en fait démarré officieusement en 1961 avec une poignée de jeunes bénévoles et passionnés. L’un des premiers artistes contacté n’était autre que le grand John Lee Hooker qui demandera à l’époque un cachet de 500$, autant dire que depuis les tarifs ont bien changé !
Le soir arrive et avec mes amis Michel et Catherine on se retrouve à l’extérieur du Hall Stravinsky ou a lieu le concert de Carlos Santana et John Mc Laughlin. Pour la première fois depuis 1973, date de la parution de leur album en commun "Love Devotion Surrender" les deux légendes vont se retrouver sur scène pour jouer quelques titres de cet album.
On fait la queue mais assez vite on nous permet d’entrer dans la superbe salle de l’Auditorium Stravinsky à l’équipement ultra moderne en terme d’architecture sonore avec ces immenses volumes en bois. Grosse déception car le centre de la salle est occupée par de nombreuses rangées de chaises et nous voilà donc relégué à 20m de la scène.
20h18 Claude Nobs entre en scène et présente la soirée en nommant un à un les musiciens. Après quoi ceux-ci prennent d’assaut l’espace scénique. Carlos Santana comme à son habitude est tout vêtu de blanc et arbore sa guitare PRS modèle signature. John Mc Laughlin quant à lui se présente avec ce qui me semble être une Godin. Le concert démarre assez fort avec les deux guitaristes qui rivalisent de virtuosité même si c’est Mc Laughlin le plus en vue, Santana semblant un peu en retrait. Les titres s’enchaînent avec bonheur jusqu'à ce que John Mc Laughlin en quartet avec Cindy Blackwell-Santana à la batterie, le clavier et le bassiste nous offre un mini-set en hommage à Tony Williams. Après cet excellent moment ou Cindy Blackwell a fait montre de son grand talent le groupe revient au complet pour une alternance de titres allant même jusqu’au blues (un titre de Bill Doggett je crois bien). Deuxième interlude encore plus étonnant Carlos et John se retrouve seul sur scène avec des guitares électro-acoustiques pour des improvisations au parfum hispanisant. Ils ont l’air d’y prendre beaucoup de plaisir et nous aussi au demeurant. Enfin un rappel avec "Love Supreme" issu de leur disque en commun pour une superbe version haute en intensité en communion avec le public. Claude Nobs apparaîtra même pour un petit blues à l’harmonica (lui est aux anges nous ben bof, bof !!!)
Deuxième soir de mon périple au programme Tedeschi Trucks Band, si vous ne connaissez pas Derek Trucks sachez qu’il est devenu en 15 ans l’un des piliers du légendaire ABB et accessoirement l’un des guitaristes les plus inspirés de la planète blues-rock avec son propre groupe le Derek Trucks Band ou en invité avec de grands noms comme Eric Clapton, Dr John, ou encore Buddy Guy . Pour sa part Susan Tedeschi est une des très belle voix Soul et Blues avec une tessiture vocale rappelant entre autre Bonnie Raitt. Elle est l’auteur de pas moins de 6 albums en un peu plus de 10ans.
La création de cette formation mixte entre les deux formations du couple (à la scène comme à la Ville) s’est cristallisée autour de leur premier album « Revelator ». Le concert se déroule également dans le Hall Stravinsky mais cette fois l’attente un peu longue sera compensée par le bonheur de découvrir une salle débarrassée de ses encombrantes chaises réservées. La scène est juste magnifique et il nous tarde de découvrir cette nouvelle formation. 20h35 Claude Nobs présente comme à son habitude la soirée et nous voilà embarqué pour 1h15 d’une musique de grande intensité.
Le groupe se compose hors de Susan et Derek, de Oteil Burbridge à la Basse, Tyler Greenwell Batterie percussions en tandem avec J.J. Johnson, de Kofi Burbridge au clavier ainsi que d’une chouette section de cuivres avec Maurice Brown, trompette et Kebbi Williams, saxo. Les choeurs sont assurés par Mike Mattison (chanteur du Derek Trucks Band) et Mark Rivers. Le concert s’ouvre avec " Love makes me cry" et d’emblée le ton est donné le groupe est homogène et puissant, la voix de Susan parfaitement en place et Derek toujours armé de sa SG favorite nous régale !
3eme titre Susan prend sa demie Caisse D’Angelico et nous offre un excellent blues lent ou elle fait monter la fièvre d’une audience déjà tout acquise à sa cause. Elle finira son chorus dans un tonnerre d’applaudissement ce qui lui vaudra un très beau sourire complice de Derek. Kofi prendra un très chouette chorus de Clavinet et Oteil lui ne sera pas en reste avec un superbe passage ou il chante à l’unisson de son chorus de basse
Les titres du dernier album s’enchaînent avec un intermède de grande intensité : une version de "Anyday" (du DTB) chanté par Mike Mattison au mieux de sa forme dans lequel tout le groupe sera à l’unisson.. La section de cuivre est excellente et n’hésites pas à nous gratifier de quelques pas de danse bien dans le groove des titres. Après 1h20 d’un concert d’une grande intensité le groupe nous abandonne car il faut laisser (malheureusement) la place à Santana et son répertoire Classic hits. Je vous avouerai qu’a l’écoute du CD cela ne m’a pas donné l’envie de rester car apparemment Carlos Santana n’étaient pas en très grande forme d’après les échos que j’ai pût glaner de ce concert. Ce week-end restera comme un très bon moment d'amitié et de musique.
10:48 Publié dans Coup de projecteur, Musique, Tourisme | Lien permanent | Commentaires (16) | Tags : montreux, jazz, festival, blues, santana, tedeschi, trucks, band, mc laughlin, concert, auditorium, stravinsky, suisse, lac, léman
15/06/2011
Louisiane Huitième Jour: Jazz Fest New Orleans
Ca y est nous y voilà, petit déjeuner copieux en prévision d'une longue journée de soleil et de musique. Au menu pancakes au beurre de fraise avec une délicieuse assiètte de fruits frais et jus de fruits frais et un bon café noir relativement fort (bien plus que d'ordinaire). Direction la réception de l'hôtel où la navette est prévue de passer à 10h30 (les premiers concerts démarrent à 11h00).
Le festival a lieu sur le champ de course de la ville situé au nord de la ville le Fair Ground sur Gentilly Street. La navette stoppe à l'un des hôtels de la Ville pour nous permettre de payer les tickets de transport et hop en route. Il nous faudra environ 20mn pour arriver sur le lieu du Festival puis passage aux caisses et à la fouille (pas de boisson acceptée). Le Jazz Fest se déroule en même temps sur 5 scènes principales: Acura Stage, Congo Square, Gentilly Square et les deux scènes couvertes Blues Tent et Jazz Tent. Celles-çi sont complétées par d'autres scènes plus petites disséminées sur la surface énorme du lieu. Il y a bien entendu de très nombreux stands ou s'abreuver et se sustenter avec délice. Vous y trouverez toutes les spécialitées de la cuisine créole et quelques délicieuses sucreries.
Premier groupe dont nous ne verrons qu'un morceau le Johnny Sansone large band, après lui s'installe Georges Porter et les Runnin' pardners un groupe funk emmené de main de maître par Georges à la basse Georges Porter n'est autre que l'ancien membre des légendaires Meters groupe de funk reconnu partout. Le groupe groove de façon incroyable comme seul les bands de la Nouvelle Orléans le peuvent ! Georges possède une voix grave et un jeu de basse efficace doublant souvent les riffs d'orgue ou de guitare. Les sets sont assez courts au Jazz Fest il faut donc ne pas arriver à la bourre.
Après l'excellent set des Runnin' Pardners on restera près de l'Accura Stage pour voir un petitt bout du set de l'excellent pianiste Jon Cleary (Taj Mahal, Bonnie Raitt, John Sofield etc..). Il se produit en trio et propose un répertoire classique du piano New Orleans avec des morceaux de Fats Domino, Professor Longhair ou Jelly Roll Morton. Je suis hélas un peu loin de la scène pour faire de bons clichés
Il nous faut nous déplacer avant la fin du set afin d'être bien placé pour applaudir John Mooney un guitariste dont j'ai également tous les disques. John est le disciple de Son House, l'un des plus grands artistes du Delta Blues. Il est programmé sous la Blues Tent avec son groupe Bluesiana, il nous proposera un set enflammé ou les spectateurs pourtant assis se dandineront progressivement !
John alterne entre une magnifique National Style O et une Gibson demie-caisse et une strat, le groupe est formé de Carlo Nuccio à la batterie (déjà entendu avec Tommy Malone) et Alfred Uganada Roberts aux congas ainsi qu'un organiste. John nous délivre un set de ses meilleures compositions des quelques 10 albums sous son nom en alternant avec des standards de Son House notamment.
La scène superbe est bordé de deux tours son décorées de magnifiques dessins blues sur des voiles.
Au détour d'un morceau John invite un tubiste à se joindre au groupe pour une jam
Hélas toutes les vidéos que j'ai tournée sont de piètre qualité dû à la saturation du son, je ne les mettrais donc pas en ligne navré :o( . Après la Blues Tent on décide d'aller manger un morceau et de parcourir un peu les scènes annexes. Nous aurons la chance d'assister à un petit bout de prestation d'un groupe de Mardi Gras Indians. Leurs costumes traditionnels composés de perles cousues à la main sont plus chatoyants les uns que les autres.
A noter qu'une exposition sur la tradition des Mardi Gras Indians était présenté sous une tente orès des stands du Congo Square; De bien beaux costumes avec des photos d'époque impressionantes. Quand on pense que tous ces costumes sont brodés et assemblés à la main ca laisse rêveur et béat d'admiration !
Nous voilà ensuite en route pour le set des Dumstaphunk, si vous ne connaissez pas cete formation deux ou trois lignes d'introduction. Dumstaphunk est un groupe articulé autour d'anciens ou actuels membre des Nevilles Brothers et notamment Ivan Neville (chant, orgue) fils de Aaron Neville, Ian Neville (guitare) fils de Art Neville, Nick Daniels (chant, Basse), complété de Tony Hall (chant, basse, guitare) qui joue avec Dave Mattews et enfin Raymond Weber (drums) qui a joué avec Dirty Dozen ou encore Joe Sample: Rien que du beau linge réuni par le bonheur de jouer du Funk avec une énergie énorme. Les textes sont relativement engagés socialement sur les désastres de Katrina ou les abandons des politiciens.
Les chanteurs alternent à tour de rôle mais font également des choeurs avec un brio remarquable. Au bout du deuxième morceau tout le monde danse devant le Congo Square Stage.
Au passage un clin d'oeil à mon groupe Mojo qui s'est donc exporté jusqu'en Louisiane, aurait t'il entendu notre album Never Too Late ???
Enfin dernier concert de la journée pour lequel nous nous dirigeons à nouveau vers la Blues Tent, il s'agit du show très attendu de Tab Benoit enfant du pays (il est originaire de Houma à 50km de New Orleans). Nous arrivons à temps pour entendre le dernier morceau du show de Keb'Mo (on ne peut pas tout voir au Jazz Fest). Nous trouvons lors du break des places au premier rang, un bonheur pour faire des clichés d'un de mes guitaristes de Blues préférés.
Tab est à la tête d'un quatuor avec un guitariste et ses fidèles compères à la basse et à la batterie. Le set démarre fort et de suite Tab capte l'attention d'un public clairemement tout acquis à sa cause.
Le groupe est homogène et groove de concert avec Tab pour nous faire parcourir les paysages de la Louisiane à travers sa musique ! Le bassiste est excellent et forme une sacré paire avec le batteur.
Tab invitera sur scène une artiste qui m'est inconnue mais qui assurera le show avec brio, tambourin et choeurs et un jeu de scène ultra dynamique !
Allez une dernière photo pour le plaisir ! Tab en pleine action
On quittera le Jazz Fest à 19h30 et retour vers l'hôtel par la navette qui nous attend bien tranquillement à l'endroit convenu. Ensuite on prendra un bon repas et on finira tranquillement la journée de fantastique musique au D.B.A avec un set du Joe Krown Trio (Joe au B3) avec le fabuleux Walter "Guitar" Wolfman Washington pour une chouette musique entre soul et jazz. On ira se coucher fatigué mais heureux de cette superbe journée bien remplie !
23:20 Publié dans Coup de projecteur, Musique, Tourisme, USA | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : walter, wolfman, washington, dumstaphunk, tab, benoit, jazz, blues, festival, jazzfest, new, orleans, louisiane, musique, concerts
02/08/2010
Michel Benita: Béni des dieux
Photo extraite de l'excellent Blog Vu du Jazz (tous droits réservés)
Au sein de la formation Ladyland Quartet d'Erik Truffaz depuis 2001, Michel Bénita était en compagnie de Manu Codija à la guitare et Phillipe Pipon Garcia derrière les fûts. Cette complicité avec Manu a donc débouché sur l'enregistrement de l'album Ramblin qui contient 16 titres dont près de la moitié sont des compositions originales. Pour les reprises on navigue avec bonheur entre Bob Dylan, Neil Young ou encore l'immense Bert Jansch (un de mes artistes folk anglais favori). L'ambiance y est très douce et le voyage peut commencer au long de ces 16 plages de bonheur musical évoquant les grands espaces et la nature en paix. Je vous propose de découvrir 2 titres de ce magnifique CD que je vous encourage très vivement de découvrir.
Le premier est une reprise d'un titre peu connu de Neil Young
Round & Round
Le second titre s'intitule Where I belong, ou l'on entend parfaitement le très beau travail des deux instrumentistes, le son très organique de la contrebasse qui donne la pulsion de ce morceau, Codija lui travaille avec des textures aériennes et des guitares noyées dans l'écho et la réverb.
17:03 Publié dans Coup de projecteur | Lien permanent | Commentaires (21) | Tags : bénita, bassiste, jazz, folk, improvisation, ramblin, cd, codija, manu, michel
15/03/2009
Cordes & âmes: Charlie Hunter
Aujoud'hui j'ai le plaisir de vous présenter mon premier article pour la communauté des Bloggeurs Jazz que j'ai rejoint grâce à mon ami Ptilou. Cette communauté a, vous l'aurez remarqué, un goût commun pour le Jazz et ses musiciens. En collaboration nous publions aujourd'hui dans chacun des blogs participant, un article sur un guitariste à découvrir.Pour ma part je vais vous parler d'un "Alien" en la personne de Charlie Hunter.
Ce musicien trentenaire hors pair a déjà plus de 15 albums à son actif en tant que leader dont, excusez du peu huit pour la prestigieuse compagnie de disques Blue Note. Il a fait ses classes à Berkeley dans la même collège qui a vu passer Joshua Redman. Il grandit à l'écoute de Joe Pass et de Tuck Andress (ses fameux comping et lignes de basse). Il prend des cours avec Joe Satriani (célèbre guitariste de métal mélodique). Assez vite il devient un leader de nombreux groupes dont TJ Kirk où il tient la basse et qui le voit assoçié à deux excellent guitaristes Will Bernard, John Schott et le super batteur Scott Amendola. En 1991 Hunter rencontre Michael Franti chanteur Hip Hop qui , impressioné par son style lui propose de rejoindre son nouveau groupe: Heroes of Hiphoprisy.
Photo copyright Michael Weintrob
Ce n'est qu'en 1993 que Charlie montera son propre trio et sortira son premier album "Charlie hunter Trio" sur le label Prawn Song de Les Claypool. Dans cet album Charlie n'évolue plus sur une guitare où sur une basse mais sur un instrument hybride dévellopé par le luthier Ralph Novak.
Cette guitare à 8 cordes et en fait une basse (3cordes du haut) superposée à une guitare (5cordes du bas). Le tout sur un manche avec des "fanned fret" pour ajuster les différents diapason. Le corps lui se voit muni de deux sortie indépendantes, une pour les cordes de basse et une pour la partie guitare. Charlie couple cet instrument fabuleux sur lequel il excelle, à une série de pédales d'effet dont une wha-wha, une pédale de volume et surtout une Rotosphère de Hughes & Kettner qui lui donne un son tournant semblable aux cabines Leslie des organistes. Il en résulte un son monstrueux de groove et une envellope extraordinaire qui lui permet à lui seul de jouer en même temps le rôle de bassiste,organiste et guitariste à la fois. Ajouter à ce trio un superbe batteur et un saxophoniste de talent et vous avez une formule gagnante. Il continue un temps à tourner avec son trio et TJ Kirk en parallèle (une vraie schizophrénie pour ce leader en herbe). Déjà signé par Warner pour TJ Kirk, Charlie avec la parution du Charlie Hunter Trio se voit approché par le célèbre label Blue Note qui le signe dans la foulée. Cette folie se poursuivra les années suivantes avec en 1995 "Bing, Bing, Bing" sur Blue Note puis "ReadySetShango!" également l'année suivante sur Blue Note et au même moment "If Four Was One" avec T.J. Kirk sur Warner Brothers en 1996.
Découvrez Charlie Hunter Quartet!
S'en suivront de nombreux albums comme l'excellent "Natty Dread"consacré à des adaptations jazz des chansons de Bob Marley puis "Return of the Candyman" avec un vibraphoniste puis un album solo "Charlie Hunter" qui démontre toute l'étendue du style complet de Charlie et de son groove impeccable !
En 2001 sort Songs from the Analog Playground, un album qui voit pour la première fois Charlie accompagné des chanteurs et non des moindres notamment Kurt Elling et le rapeur Mos Def. Une autre vocaliste de talent figure sur cet album à l'époque inconnue, Norah Jones rejoint le groupe pour deux superbes titres dont l'excellent "Day is done" (il figure dans la playlist).
Ensuite de nombreuses collaborations avec notamment Bobby Previte, China Smiths, Leon Parker où l'incroyable guitariste jamaïcain Ernest Ranglin. Il passera successivement ades formules toutes plus expérimentales comme un Quintet avec ue section de cuivres étonnantes jugez plutôt: Un harmoniciste, l'excellent Grégoire Maret (Cassandra Wilson, Youssou'N'Dour) le Tromboniste Curtis Fuller (Miles davis, John Coltrane) et son compagnon de longue date saxophoniste John Ellis.
Il est toujours en mouvement vers de nouveaux horizons avec un trio (de nouveau avec John Ellis) qui le voit revenir à une musique très funky et rock aux accents Scofildiens notamment pour l'excellent "Copperpolis" sur le label Rykkodisc. Depuis il a produit "Mistico" avec un nouveau trio mais qui sait où il sera demain ? Une chose est sûre il aura toujours sa place de choix dans ma discothèque !
En complément vous pouvez lire mon article de l'époque sur Mac & guitare
09:00 Publié dans Coup de projecteur | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : bloggeurs jazz, blogs, jazz, guitare, groove, charlie, hunter, basse
16/10/2008
Week-end Paris : 2ième jour
Après une bonne nuit de repos et un excellent petit déjeuner nous décidons d'aller découvrir le Carreau du Temple situé dans le 3ième arrondissemment. Nous tombons en route sur la boutique Matières d'Art (rue de Franche-Comté) une boutique de minéraux et qui exposent les travaux d'artistes joailliers, sculpteurs ou peintres. Nous passerons 30mn dans ce chouette magasin en nous attardant sur certaines oeuvres d'art ainsi que sur les innombrables minéraux.
Une discussion avec la patronne des lieux nous apprendra que le quartier equi etai déserté depuis de longues années est en pleine mutation et que les petits cafés branchés ouvrent de nouveau ainsi que de nombreux ateliers de prêt à porter de jeunes stylistes comme Indress (dans la même rue).
Le Carreau du Temple désormais classé monument historique a pour vocation d'etre transformé en centre culturel et sportif. Les marchands de cuir de la halle sont donc appellés à disparaitre.
Ce monument des années 1880 présentent de nombreux détails classiques des constructions en fer de cette époque. Je vous ai mis une photo de l'armature et de la verrière pour que vous vous fassiez une idée ! Je ferais une petite galerie de photos ou vous pourrez voir davantage de détails des boutiques situées à l'arrière de la Halle.
Un joli square situé tout près de la Halle du Carreau abrite un bel espace de fleurs des champs et de nombreux bancs qui incitent a prendre du repos j'en profite pour prendre quelques clichés de fleurs (j'adore cà !). L'atmosphère est assez paisible dans ce square pas mal de familles bien sûr mais également de nombreuses personnes du 3ème age notamment des maghrébins en pleine discussion.
Ensuite direction l'église St Elisabeth que nous apercevons au bout de la rue. Cette église qui ne paye pas de mine de l'extérieur n'en recèle pas moins de très jolies choses. Tout d'abord un magnifique buffet de grandes orgues, sur lesquelles une équipe du CNRS travaille sur la propagation du son et les orgues.
De plus de nombreuses fresques murales ainsi que de très beaux vitraux et un superbe chemin de croix avec des saynètes gravées dans le bois. Celles ci ont été rappatriés d'un couvent d'Arras. Vraiment un belle église a visiter !
Ensuite direction le Marché aux enfants rouges situé au 39 rue de Bretagne. Ce marché assez récent est ouvert tous les jours et propose de nombreux stands de cuisine du Monde. On peut déjeuner tous les midis sur les tables et bancs installés au 4 coins de la halle. On y croisera de nombreux étudiants et des familles.
Il est temps de retrouver mon ami Lionel Cuzenic musicien amateur chanteur et guitariste avec qui nous avons rendez vous place de la République. On s'installera dans un bar branché pas très loin de la Place ou on peut dire que l'accueil n'est pas au rendez vous. Il faut dire que Lionel m'ayant amené sa Duolian pour l'occasion (voir la photo) on s'est tapé un petit boeuf sur "Which way to my home" un chouette titre gospel extrait de son album participatif.
Son album a été enregistré avec de nombreux invités musiciens du Forum Slide et Résonateurs, ce titre là Lionel a fait la rythmique avec sa Duolian et le chant et j'ai fait l'habillage tambourin, basse et des choeurs gospel (on a enregistré la chanson séparément dans nos ordis respectifs).
Après avoir bu un coup et tapé le boeuf la faim nous tenaille et on se rend chez Omar un restau sympa qui fait un bon couscous. Le lieu est atypique (situé Rue de Bretagne) plutôt dans l'esprit des vieilles brasseries parisiennes mais le couscous aux légumes accompagné de Gris de Boulaouane et surtout les magnifiques patisseries marocaines combleront nos papilles :o)
On s'est promené tranquillement ensuite et terminé dans le square de la Place des Vosges où on a juste pris le soleil gentiment ! Ensuite on s'est séparé au métro et Lionel est parti bosser. Nos pérégrinations nous ont quelque peu fatigué alors on est repassé à l'hôtel our se rafraîchir.
Avant notre départ de Mulhouse, un commentaire sur le blog de Ptilou lui a donné l'idée de me proposer d'assister à un concert le samedi soir. Nous avons donc pris rendez vous pour la soir vers 19h afin d'aller manger un petit morceau avant le concert du soir. On a rendez vous au métro Nation avec Ptilou, Emma sa compagne et Rafaëlle toutes deux bloggeuses et photographes amateur. En route pour la proche banlieue pour nous rendre au Triton une superbe petite salle de concert.
Ptilou a été mon premier contact sur MacMusic.org un site web consacré à la M.A.O où les bons conseils sont légion et permettent de se mettre doucement en route dans cette approche de la musique assisté par ordinateur. Il est également un très bon photographe amateur et fan de jazz. Arrivé au Triton nous retrouvons Pierre un autre de leurs amis, bloggeur également et peintre à ses heures. Nous voilà tous les six installés dans la partie restaurant du Triton, on prend un bon repas arrosé d'un verre de Tariquet pour moi. Le concert commence vers 20h mais je vous laisse là je vous raconterai prochaînement la fantastique soirée que nous avons passé ensemble.
A suivre....
21:52 Publié dans Voyage | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : paris, balade à pied, urbain, rencontres, bloggeurs, jazz, triton
17/04/2008
Retour à Gorée: un film a ne pas rater
Aujourd'hui j'aimerais vraiment vous convaincre d'aller voir ce film exceptionnel réalisé par Pierre Yves Bourgeaud réalisateur de nombreux documentaires musicaux et qui met en scène la superstar africaine Youssou N'Dour. Celui ci a décidé de revenir sur les traces de ses racines en se rendant sur l'île de Gorée au large du Sénégal (son pays de naissance). Cette île était le point de départ des esclaves en partance de l'Afrique vers les pays d'Amérique et l'Europe tout comme le Castle de Cape Coast au Ghana. Son défi : rapporter en Afrique un répertoire de jazz et le chanter à Gorée, l'île symbole de la traite négrière, en hommage aux victimes de l'esclavage. Il a emmené dans cette quête plusieurs musiciens dont les américains: Idris Muhammad, James Cammack (tous deux membres du Amhad Jamal Trio), Pyeng Threadgill et les suisses Moncef Genoud pianiste de Jazz très talentueux (originaire de Tunis) et Grégoire Maret harmoniciste ayant sévi notamment avec Charlie Hunter (l'album Right Now Move) ou Cassandra Wilson (Glamoured CD).
La première du Film en France a eu lieu au début du mois et a provoqué une ovation debout du public. Retourner à ses racines et faire un périple digne d'un road movie entre le Sénégal, les Etats unis et finalemnet le retour à Gorée pour un concert exceptionnel tient vraiment plus de l'aventure humaine. Retrouver leurs racines pour les musiciens noirs américains a sans doute provoqué en eux des évènemments qui les ont marqués à tout jamais.
Je n'ai pas encore vu ce film qui a d'ores et déjà remporté plusieurs röcompenses en Europe et aux Etats Unis, car malheureusement le nombre de salles dans lesquelles il est sorti est faible. Mais j'ai eu la chance (par hasard de zapping) de tomber sur une retransmission du concert proprement dit et je suis resté en admiration: Youssou N'Dour y chante avec une intensité et une autenthicité qui m'ont tiré des larmes. Les musiciens sont vraiment exceptionnels comme touchés par la grâce lors de cette représentation unique sorte de vibrant hommage à la mémoire des esclaves déportés. Le film est projeté en France dans les départements suivants: 04 34 67 75 91
Lire la critique dithyrambique ici
Une visite virtuelle de l'île de Gorée sur le site de l'UNESCO
pour en savoir plus les sites des musiciens participant à l'aventure
14:45 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (16) | Tags : esclavage, retour à Gorée, film, quête, youssoun'dour, grégoire Maret, jazz
17/04/2007
Bruxelles Part 3
L'entrée est a un prix modique (5€) et la collection d'instruments impressionnante. Attention toutefois le Musée ferme ses portes après 17h prenez donc vos précautions. A l'accueil (pourvu d'un vestiaire obligatoire) on vous remet un casque infrarouge qui vous permettra de découvrir des extraits sonores tout le long de votre parcours dans les différents étages.
21:25 Publié dans Voyage | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : Bruxelles, cd occasion, musée instruments, ballade, punk, jazz, vinyl
08/08/2006
Maurice et Pierrot
Le premier avait 85 ans et c'etait mon parrain, un ami de très longue date de mes parents depuis le Maroc ou ils etaient déjà amis (dans les années 50), le second etait un ami, amateur éclairé de jazz et guitariste amateur, le créateur du Off de Jazz à Mulhouse qui existe depuis plus de quinze ans.
Ils nous ont quitté la semaine dernière, mon parrain a décédé d'une crise cardiaque et pour Pierrot c'est le "crabe" qui l'a finalement rattrappé !
La vie a cela de triste c'est qu'elle s'arrête bien trop tôt, je pense à Marraine qui va etre terriblement seule et à Simone la femme de Pierrot ! Je les embrasse toutes les deux bien fort !
Pour elles et pour la mémoire un titre de Chris Whitley "Her Furious angels"
09:16 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : parrain, maurice, pierrot, jazz, off, mulhouse, décédé
07/08/2006
A ne pas manquer !
Comme toujours ce film comédie grincante n'est qu'un prétexte pour le talentueux réalisateur américain pour explorer les tréfonds de l'âme humaine et le mythe du héros qui dégringole du piedestal ou il s'était lui même installé.
Bonne toile !
09:01 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : woody allen, emmet ray, guitare, django reinhardt, comédie, jazz, arte