Jipes Mood

Après une bonne nuit de sommeil (merci le climatiseur !) nous voilà attablés tous les quatres pour un excellent petit déjeuner: Anette de l’Université d’Heidelberg Valentin , Carmen et moi de L’Institut Tropical Suisse. Au menu Jus de fruits tropicaux, thé ou Nescafé et de la baguette fraîche (ex colonnie francaise oblige !) accomodé de beurre et confitures diverses, un vrai régal.

Il est ensuite temps de régler nos chambers et de se dire au revoir, en effet Anette rentre en Allemagne, Valentin et Carmen vont de diriger vers Navrongo au Ghana (ou j’ai déjà séjourné 3 fois) et moi meme qui vais me diriger vers Nouna en direction du Mali.

Mon chauffeur se nomme Nestor, il est mandaté par le Centre de Recherche de Nouna et c'est un conducteur chevronné (condition sinéquanone pour conduire sur les pistes pleines de chausse trappes). Nous allons faire le voyage en compagnie d’Alix la soeur de Nestor qui monte vers Nouna pour retrouver sa famille et un autre Nestor technicien de laboratoire qui retourne a Nouna également. Nous prenons la route de Bobo Dioulasso seconde ville la plus importante du Burkina Faso, nous irons jusqu’a Koudougou sur une route goudronné de qualité moyenne mais assez vite la route va céder la place a une piste pas des plus confortables.





300km pour arriver à Nouna depuis la Capitale et seulement 100 kms de route goudronnée, le reste est par moments assez dur. Si vous vous rendez là-bas equipez vous d'une bonne voiture avec d'excellents amortisseurs et 4 roues motrices pendant la saison des pluies car on s'embourbe très facilement. Sur la route on croise de tout des ânes, poulets, chèvres, brebis, porcelets ou vaches à cornes et même un cheval ! Autant dire qu'il vaut mieux etre très attentif :o)







Les villages sont parsemées mais présentent parfois de très belles maisons ou l'on retrouve la disposition classique d'une cour entourant la maison des femmes, celles des hommes, les greniers à grains (les céréales sont un trésor pour certaines familles pauvres) et l'enclos des animaux. vous pouvez également visiter ce site intéressant

 

 

 

 

 

Au cours de notre voyage nous ne ferons que peu dde haltes car tout le monde a hâte d'arriver a destination, néanmoins nous nous arrêterons pour acheter des fruits. J'ai pris la photo de l'intérieur de la voiture donc la photo n'est pas excellente. Mais on peut voir distinctement tous les étals présentant des mangues, des tomates mais aussi des oignons rouges et des concombres. 

 

Nous stopperons également à  Dédougou ou mes compagnons de voyage achèteront du pain frais à la boulangerie. De belles baguettes toutes fraîches et appétissantes.

 

 

 

Si vous voulez suivre l'itinéraire rendez vous a cette adresse pour suivre la carte de Ougadougou jusqu'à la région de Kossi et Nouna. Après 4h30 de voyage environ nous arriverons devant le panneau de Nouna notre destination ! Il sera temps de déposer rapidement mes échantillons au laboratoire pour les mettre dans le congélateur à -80°C en espérant qu'ils fonctionneront correctemment !!!!

 

A suivre...... 

 

 

J'avoue ne pas trop savoir ou commencer, disons que ce voyage a été un peu décidé dans la précipitation car il etait prévu que je ne partirais qu'en juin. Ceci dit notre étudiante en DEA Carmen partant le 20 avril mon départ a été avancé ce qui nous apermis de faire le voyage ensemble. C'est quand même plus sympa et rassurant de faire son premier voyage en Afrique avec quelqu'un, un tant soit peu habitué (C'est mon quatrième voyage en afrique de l'Ouest).

Le Vendredi 20 avril nous nous sommes donc retrouvés en route vers l'aéroport de Bâle Mulhouse (je m'etais levé à 4h00 du mat). Avec le bus partant de la ville 10mn suffisent pour atteindre l'aérogare. Enregistrement des bagages sans soucis grâce à notre ticket electronique Air France. Au passage de sécurité, il m'est demandé ce que je transporte dans mon bagage a main. En effet je transporte une boîte polystyrène contenant des réactifs biologiques. Heureusement  j'avais pris mes précautions en demandant une autorisation spécialeauprès d'Air France pour transporter ceux-ci au froid avec des packs de refroidissemment.

Depuis quelques temps, les mesures de sécurité se sont durcies et le transport des liquides ne peut se faire que par flacons  de 100 ml pour une totalité de 1l au maximum et ce dans un sachet transparent muni d'un zipper.


Autant dire que les nombreux passagers essayant de passer avec des bouteilles d'alccol ou des produits cosmétiques provenant des boutiques Duty Free sont furax car ils ne sont pas autorisés a transporter ceux ci en cabine. La douane de Francfort enregistre environ 2500 litres par jour qui ne peuvent etre emmenés par leurs propriétaires ( lire cet article en anglais ).

Il y a même quelques passagers qui demandent a boire leur alcool avant d'embarquer je vous laisse imaginer le tableau, bref heureusement j'avais donc une autorisation écrite a fin de transport de matériel médical (je travaille sur le diagnostic de la méningite). Le policier sourcilleux a contrôler attentivemment mon certificat ainsi que le contenu de ma boite isotherme ca ne rigole pas !

Je passe donc sans trop de souci et autant vous dire que me voilà plus léger car mon travail au Burkina dépendait quasi uniquement des réactifs que j'apportais avec moi (raison pour laquelle je ne voulais pas les mettre dans ma valise en cas de perte de celle-ci). Passer 12 jours au Burkina sans rien pouvoir faire scientifiquemment serait catastrophique car le budget etant limité je me sens responsable du succès de l'opération.



Bref premier écueil passé nous voilà embraqué pour Paris ou nous atterissons (Charles de Gaulle) en temps et en heure. On profite de notre escale pour se prendre un petit déjeuner et discuter un peu de notre voyage. Embarquement pour le Burkina Faso et de nouveau contrôle de sécurité etc... Pas de soucis et nous voilà bientôt à bord en route pour Ouagadougou capitale du Burkina Faso. Malheureusement un clandestin se voit reconduit dans son pays et prend place dans notre avion en compagnie de trois policiers de la Police des Airs et des Frontières pas franchement commodes. Le type pleure mais se laisse conduire au fond de l'avion, on parle souvent des sans papiers sans savoir ce qu'ils endurent vraiment. Franchement se retrouver entre deux policiers embarqués pour un pays que vous avez quitté a grand peine pour essayer de vivre une vie meilleure c'est assez déchirant.

Après bien des allées et venues finalement le clandestin disparait de l'arrière de l'avion ????? Est il redescendu ou bien installé plus haut dans la cabine je n'en saurais rien les personnels de cabine refusant de communiquer sur cette affaire.

Le vol vers notre destination africaine se déroule sans encombre et en chemin nous reculons nos montres de 2h, petite collation pas trop mal avec du poulet aux épices et du riz c'est assez sympa. Une escale ä Niamey situé au Niger ou nous embarquons quelques passagers supplémentaires et nous voilà repartis pour Ougadougou.

Au total 6 heures de vol assez vite passées et nous débarquons dans l'aéroport, dès le nez dehors cette chaleur de fournaise typique nous prend d'assaut. C'est probablement la chose qui surprend le plus un nouvel arrivant qui n'est jamais venu en Afrique. Suivent les formalitées administratives telle que vérification du certificat de vaccination contre la Fièvre Jaune (obligatoire) ou les formalitées de Police (domiciliation, but et durée du séjour etc...)

C'est là que le premier problème surgit, nous ne connaissons pas l'adresse de l'hôtel ou nous sommes censé passer la nuit, seul Valentin notre collègue déjà sur place connait notre destination. ALors nous voilà coincé dans l'aéroport la policière conserve nos passeports et nous sommes autorisés a essayer d contacter notre collègue. Il est vrai que nous sommes en avance mais bon...Un porteur assermenté nous prend en main et pendant que Carmen reste avec lui et les bagages je me glisse au dehors dans l'espoir d'apercevoir Valentin. Un chauffeur de taxi me propose de nous conduire à l'hôôtel mais sans le nom ;o) Après moults essais et différents téléphones utilisés: Portables français ou suisse, téléphones fixes etc...

Carmen me hêle et m'indique qu'elle a reçu un SMS, Valentin nous donne l'adresse de l'hôtel mais il est retenu et donc ils nous faudra nous débrouiler seuls. Je me rends donc au Poste de Police donne notre adresse de résidence et récupère nos passeports, j'en profite pour demander aux policiers a combien se négocie un taxi mais ils préfèrent rester évasifs. Je négocie tout d'abord avec le Taxi man puis il m'indique un de ses amis situés sur l'aéroport qui peux me changer mes euros. Heureusemnet je connais le taux de change et le type n'essaye pas de m'arnaquer mais m'offre même un meilleur taux de change que la Banque, j'adore l'Afrique !!!!!

Nous voilà en route pour l'hôtel ou nous attends une chambre très sympa et surtout une petite piscine qui nous tend les bras, quel délice après un tel voyage ! Je mets de suite mes échantillons dans le congélateur de la réception afin de les conserver au mieux. La piscine donne sur des champs installés là grââce à la création d'une retenue d'eau qui crée les conditions favorables à l'irrigation des champs de légumes.

Valentin arrivera peu de temps après et les retrouvailles seront chaleureuses, un petit repas fait de légumes et de fruits nous uniras au bord de la piscine avec la relative fraîcheur qu'a amené la soirée.

A suivre....................

Le Burkina Faso (anciennement Haute Volta) est un pays d'Afrique de l'Ouest situé entre le Mali et le Ghana. Je ferais une courte transition par Paris juste l'aéroport puis 7 heures de vol avec un arrêt par Niamey capitale du Niger. Je me rends à Nouna peuplé de 20.000 âmes dans la région Kossi à l'Ouest du pays.  J'essayerais de tenir un petit carnet de voyage mais vu que les journées vont etre bien occupés (passage de technologie a des techniciens Burkinabé). Je pars là bas dans le cadre d'une collaboration sur la prévention de la méningite encéphalique à Méningocoques

OK la dernière partie des photos sont situées dans la galerie "L'île de Brissago" disponible à cette adresse !

Première partie de mes photos de la balade au Tessin ou j'étais en séminaire cette semaine

 

 

 

Voyage à Navrongo (Ghana)

Le Ghana est un pays magnifique situé sur la côte de l'Afrique de l'Ouest, il partage des frontières avec le Burkina Faso au nord, la Côte d'Ivoire à l'ouest et le Togo à l'est. La végétation est luxuriante dans le sud du pays (Ananas, Manguse, Bananes, Oranges) mais devient progressivement beaucoup plus sec et semi désertique lorsque l'on progresse vers le nord.

La langue courante est l'anglais mais les dialectes sont nombreux, on en dénombre plus de neufs principaux dont le plus employé est l'Akan, à Navrongo beaucoup de gens parlent le Kasem.

Les habitants sont très accueillants et parlent volontiers avec le touriste pourvu que celui-ci soit courtois et respectueux. Les saisons se découpent entre les saison sèches (environ sept mois de l'année) et deux saison des pluies qui se situent d'avril à mai et d'août à octobre. La malaria sévit de facon assez sévère surtout pendant la saison des pluies ainsi que la bilarziose (parasite présent dans les cours d'eau)

Mes voyages précédents m'avait conduit a emprunter la route depuis Accra la capitale situé au sud vers le nord du pays en traversant des villes telles que: Kumasi capitale de la région Ashanti, Kintampo (Brong-Ahafo) et Tamalé (capitale de la Northern région). Cette année je suis arrivé à Ouagadougou au Burkina et j'ai descendu le pays vers la Frontière du Ghana puis Navrongo.

Navrongo est situé dans le nord du pays dans la Upper East Region proche du Burkina Faso. La ville compte environ 10.000 habitants ce qui constitue une petite taille à l'echelle des villes africaines.


Dans le Nord la nourriture se classe principalement par la source d'hydrates de carbones (les sucres) plus que par la source de protéines les plats se composent donc principalement de céréales locales (kassava, yam ou banku) ou de riz accomodé d'une soupe contenant suivant le niveau de vie du poisson ou de la viande. La spécialité très apprécié s'appelle le Fufu (prononcez foufou) c'est une racine qui a été passé au pilon et savamment dilué dans de l'eau. Le résultat est une purée assez liquide accompagné d'une sauce épicée et de poisson ou de viande de chèvre. Il convient de l'avaler sans la macher, c'est un plat très riche et qui tient bien au corps.

Ce qui m'a le plus fasciné lors de mes séjours au Ghana est la volonté de s'en sortir dont font preuve les habitants les plus démunis tout le monde essaye de faire un peu de business, avoir un petit stand sur le marché, réparer des pneus usés jusqu'a la corde, vendre des produits d'hygiène (dentifrice, brosse a dents etc..) ou même sans stand juste vendre sa cuisine aux passants affamés. Il faut voir le nombre incalculable de femmes se déplacant avec la fameuse marmite en alu sur la tête. Elles portent leur gagne pain ainsi que tous leurs effets personnels souvent bien peu de choses. Et surtout les africains marchent, marchent, marchent des kilomètres pour aller au marché ou visiter des parents, peu ont les moyens de prendre le taxi ou alors a six ou sept dans une minuscule toyota fatiguée.

Aller au marché nocturne de Navrongo en marchant dans le noir (une expérience unique) puis se laisser griser par les odeurs et les bruits du marché, et enfin se désaltérer parce qu'il fait chaud au Ghana et spécialement dans le nord. Boire une bonne bière locale une "Star" une "Gulder" ou bien ma favorite une "Club" à l'amertume si spéciale. Pour les amateurs de sans alcool il faut essayer une "Malt" qui est trop sucrée à mon goût mais qui requinque après une dure journée !

Voilà c'est court mais avec les photos ca devrait vous donner une idée de ce magnifique pays !