Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

10/11/2010

Ouragan nouveau roman chez Actes Sud

Petite pause dans le récit de voyage en Californie. Celà faisait longtemps que je ne vous avais pas parlé de mes lectures ! Non que j'ai cessé de lire bien au contraire mais bon l'envie d'en parler n'y était plus (j'ai traversé une période de creux). Le dernier roman que j'ai en lecture est Ouragan de Laurent Gaudé aux éditions Actes Sud. Avant de parler plus avant de ce superbe roman je voudrais dire deux mots sur Actes Sud et surtout de leurs séries Poche Babel. Cette maison d'édition a été créée en 1978 par Hubert Nyssen et sa femme Christine Le Boeuf.

Ce que j'aime avec la série Babel, c'est la qualité des ouvrages et leur format singulier. En effet un soin particulier est apporté à la reliure (rien de plus pénible que de voir les pages se détacher) et aux excellentes photos ou illustrations de couverture.  Le papier est épais mais sans excès et les couvertures bien traitées.

 

Ouragan couv.jpgUne magnifique illustration des couvertures est justement celle d'Ouragan l'ouvrage dont je voudrais vous parler à présent. La photo est bien moins réussie que celle présente en couverture de l'ouvrage proprement dit. Une photo magnifique et superbement imprimé sur fond mat.

 

Venons en au roman lui-même en disant deux trois mots sur Laurent Gaudé. Cet auteur que je suis depuis son deuxième roman "La mort du roi Tsongor" est vraiment très attachant par sa capacité a dépeindre les destins tourmentés des humains et leur relations avec leur environnement. Il est l'auteur de 6 romans, deux livres de nouvelles dont l'excellent Dans la nuit Mozambique et plusieurs textes de théatres sans oublier des ouvrages pour la jeunesse. Belle carrière pour un écrivain de 38 ans.

 

Ouragan met en présence le destin croisé de plusieurs personnages face aux évènements terrible du passage de Katrina sur la Nouvelle Orleans et la Louisiane. On y croise pêle mêle un prêtre en quête de rédemption, une centenaire noire attendant sa fin, un couple séparé par la vie et peut être réunis par cette catastrophe et également des prisonniers laissés pour compte. L'histoire se déroule presque en temps réel et on suit nos héros malgré eux dans ce théatre de cauchemar qu'est devenu la ville surnommé autrefois Big Easy.

 

Les caractères sont bien traçés et attachants ,on suit atout à la fois avec angoisse et espoir leur cheminement. Comme toujours avec Laurent Gaudé l'écriture est fluide et ramassée, pas de digression on est emporté ! J'aime ce roman même si je n'en suis encore qu'a la moitié.

 

Bref je vous le conseille vivement ainsi que tous les autres romans de cet auteur !

 

28/10/2010

Philos: Une nuit à L'Elysée

pochette.jpgParfois on se retrouve avec un CD dans les mains et rien qu'a regarder la pochette on se régale déjà d'avance ! Tel est le cas du dernier disque de Philos, auteur compositeur bordelais talentueux. Philos de son vrai nom Phillipe Girard est en fait une connaissance, car originaire de Mulhouse où il officiait dans de nombreux groupes locaux dont le combo Action Packed reggae et funk matiné d'envolées rock !

 

Après de nombreuses années a parcourir les scènes du Grand Est, Philos a donc décidé de se lancer dans l'aventure personelle, avec en un premier album sorti chez. L'expérience c'est révélée quelque peu frustrante car le son de l'album produit par la maison de disques ne lui convient pas. C'est en partie pour cette raison que ce deuxième disque sera lui autoproduit.

Heureusement Philos a avec lui un atout de poids en la personne de Gens musicien touche à tout polyvalent, capable de mener à bien ses parties instrumentales tout en s'occupant des enregistrements. C'est donc au CREA de Kingersheim que Philos et ses potes ont posé leurs valises pour une résidence qui donnera le jour à cet opus. En dehors de Philos qui joue certaines guitares, chante et joue de la trompette, Arnaud Dieterlen (Bashung) officie à la batterie, Gens à la basse et les chorus de gratte, lap steel, scie musicale etc..., on trouve Marc Hett au trombone, Michel Lattour au claviers et Henri Stéphane (ancien complice d'Action Packed) au chant et choeurs pour trois titres.

 

Philos.jpgL'album s'ouvre avec l'excellent  "J'avais tout" ou le narrateur nous conte sa difficulté a être musicien, le ton est donné: les textes sont bien troussés, la musique oscille entre les Têtes raides, le punk rock parfois et la chanson francaise de tradition (Brel, Brassens, Férré ...) sur des beat rock, reggae ou tendance ska. Le moins que l'on puisse dire c'est que la production est vraiment d'un excellent niveau, on distingue parfaitement tous les instruments avec une belle dynamique et on se prend a frétiller des gambettes. L'humour fait mouche (Je comprends, Marié deux enfants)et la plume de Philos est tout à la fois tendre (je n'ai d'yeux que pour toi ) ou acérée (Une nuit à l'elysée). Les instrumentations sont variées: cuivres, scie musicale, theremin, xylophone, avec une constante les guitares groovy et nerveuses à souhait de Gens (Combler le vide, Nuit à l'Elysée) et les cuivres trombone et trompette qui donne par moments une touche ska à l'ensemble (J'avais tout, Une nuit à l'Elysée etc...).

La reprise du célèbre "Salade de fruits",  immortalisé par Bourvil et interprété en duo par Philos et Henri Stéphane lui donne une nouvelle dimension  fun et gay friendly ! Bref un disque vraiment excellent tant par ses textes que par la qualité musicale des arrangemments et la production impeccable !

Je vous mets en écoute deux titres: Le premier l'excellent Marcus avec une dynamique superbe et une énergie intense

 


podcast

 

Et le deuxième titre Combler le vide avec son riff western qui fait penser aux grandes heures des guitares Gretsch et son texte intelligent

 

podcast

 

Commander le CD c'est par là

Le Myspace de Philos

 

 

 

 

02/08/2010

Michel Benita: Béni des dieux

Ramblin.jpg
Acquis très récemment dans les soldes, un superbe disque que j'aimerais partager avec vous. Il s'agit de Ramblin' sorti en 2008 chez Nocturne. Cet opus de Michel Bénita, fût concu comme un hommage aux musiques folk et en collaboration avec le guitariste Manu Codija et possède un charme certain. Michel Bénita dont j'avais découvert l'existence grâce à un concert d'Erik Truffaz, est un contrebassiste de jazz ayant derrière lui une carrière polyvalente et prestigieuse puisqu'il a joué avec notamment Aldo Romano, Archie Shepp, Joshua Redman ou encore Roy Haynes. J'avais déjà acheté et tombé sous le charme d'un de ses précédents disques en tant que leader "Lower the walls" en compagnie de Sylvain Luc notamment.

m benita copie.jpgPhoto extraite de l'excellent Blog Vu du Jazz (tous droits réservés)

Au sein de la formation Ladyland Quartet d'Erik Truffaz depuis 2001, Michel Bénita était en compagnie de Manu Codija à la guitare et Phillipe Pipon Garcia derrière les fûts. Cette complicité avec Manu a donc débouché sur l'enregistrement de l'album Ramblin qui contient 16 titres dont près de la moitié sont des compositions originales. Pour les reprises on navigue avec bonheur entre Bob Dylan, Neil Young ou encore l'immense Bert Jansch (un de mes artistes folk anglais favori). L'ambiance y est très douce et le voyage peut commencer au long de ces 16 plages de bonheur musical évoquant les grands espaces et la nature en paix. Je vous propose de découvrir 2 titres de ce magnifique CD que je vous encourage très vivement de découvrir.

Le premier est une reprise d'un titre peu connu de Neil Young

Round & Round


podcast

 

Le second titre s'intitule Where I belong, ou l'on entend parfaitement le très beau travail des deux instrumentistes, le son très organique de la contrebasse qui donne la pulsion de ce morceau, Codija lui travaille avec des textures aériennes et des guitares noyées dans l'écho et la réverb.


podcast

 

 

 

 

 

31/03/2010

Filiation et artiste: Trixie Whitley

Trixie.jpgIl est des artistes qui marquent notre vie d'une facon permanente, pour moi c'est Chris Whitley qui a été comme une comète qui a traversé mon panthéon musical en l'espace de quelques années. Il a laissé derrière lui une fille qui s'est produit à l'occasion en sa compagnie lors de ces jeunes années.

Trixie Whitley puisque c'est son nom a dévelloppé son don et sa qualité d'artiste en essayant de se débattre farouchement contre la pesante légende de son père disparu et pleuré par ses fans les plus fidèles. D'autres "fils ou fille de" ont subies les mêmes tourments. Passer à la suite de son géniteur surtout si il est un artiste complet et révèré tient de la torture.

En effet comment rester ou plutôt devenir soi lorsque l'on évolue sous le regard inquisiteur même si bienveillant des fans de son père ? Difficile périple pour mûrir en tant qu'artiste unique sans devenir une copie (Sean Lennon, Ziggie Marley, Bill Morganfield fils de Muddy Waters etc...).

Trixie a grandi entre les USA et la Belgique, petit à petit elle fait son chemin en apprenant la batterie à l'âge de 11 ans et tourne intensivement en tant que chanteuse au sein notamment de troupes de danse et de théatre. A 17 ans elle repart aux USA pour se concentrer sur sa carrière personelle et l'écriture de ses chansons.

Elle y travaillera sous la houlette de producteurs réputés tel que: Craig Street (Norah Jones, Meshel Ndegeoshello,..), Malcolm Burn (Iggy Pop, Emylou Harris, The Neville Brothers,...) et Daniel Lanois (U2, Bob Dylan,...). Elle a participéa certains concert de son père Chris et apparait même sur l'un des derniers albums: " Soft Dangerous shores"

 

La très belle photo est l'oeuvre de Alpha Delta un membre de Flickr. Image sous copyright Creative Commons cdr_bouton.gif

 

Trixie chante avec une force et une intensité rare, elle est capable de se consumer littéralement dans ses interprétations. Elle travaille désormais avec Daniel Lanois au sein de Black Dub la nouvelle formation monté par celui-ci. En parallèle elle travaille toujours sous la houlette de Lanois à son premier album solo (après la parution d'un premier EP en 2008). Multi instrumentiste guitare, basse, chant et bien sûr batterie elle deploye une grâce et une dynamique bluffante dans des chansons prenantes et habitées.

 

Je vous mets ici quelques vidéos pour vous donner une idée de son immense talent, autant dire que je vais suivre sa carrière de près. Première vidéo I'd rather be blind compo signée Trixie

 

Second titre cette fois une compo de Black Dub: Nomad Knows

 

 

 

15/03/2010

Fred Kinbom Interview

Fred.jpgSuite à la note concernant cet artiste talentueux, voilà une interview que j'avais réalisé avec Fred en fin d'année 2009. On y découvre le parcours de cet artiste attachant et qui a sut se forger une identité et un style propre ! (Photo de Dennis Scharlau@2009)

Jipes: Peux tu te présenter, d’où viens tu, quelle est ton lieu de résidence etc...

Fred: Mon nom est Fred Kinbom, je suis un auteur compositeur joueur de guitare lap steel. Je suis originaire de Stockholm mais je vis à Brighton en Angleterre.


Jipes: Comment as tu débuté la musique, était ce à la guitare  ou sur un autre instrument ?

Fred: J’ai commencé à la basse en jouant du heavy métal lorsque j’avais 16 ans.


Jipes: Tiens donc c’est un scoop dois je garder celà secret ;o)

Fred: (Rires) Je crois que beaucoup de jeunes musiciens passent par là !


Jipes: Quelles étaient tes influences à cette époque ? Avait tu pris des cours ou bien démarré en autodidacte ?

Fred: J’ai pris quelques cours de basse mais j’ai surtout appris en reprenant les titres de Metallica. Dans le groupe où je jouais nous nous sommes assez vite intéressés à d’autres styles de musiques et puis grâce à ma mère qui avait  des tas de vinyls de Bob Dylan, Leonard Cohen, Simon & Garfunkel. Mes premiers souvenirs de musique sont associès aux enregistrements sur K7 des Beatles. Donc j’ai assez vite échangé ma basse contre une guitare acoustique et j’ai travaillé les chansons de Bob Dylan. J’ai eu une très grosse période Dylan en achetant notamment 27 de ses albums en une année, apprenant les chansons à l’oreille car les song books avaient souvent soit des accords simplifiés voire même érronés. Dans le même temps j’ai aussi appris le piano en autodidacte ce qui m’a bien aidé dans l’approche de la théorie musicale.


Jipes: A cette époque avais tu commencé à écrire tes propres chansons ?

Fred: En fait dès 16 ans j’avais commencé à m’y mettre mais je considère que c’est à 22ans que j’ai écrit la première chanson aboutie


Jipes: Ton premier groupe faisait donc principalement des originaux signés par toi ? Ou bien as tu conservé tes chansons pour toi ?

Fred: Mon premier groupe jouait un mélange de reprises et de compos certaines écrites par moi d’autres écrites par d’autres membres du groupe.



Jipes: Quand as tu commencé à te produire en acoustique ?

Fred: Lorsque j’avais environ 20ans. Des petits concerts en solo à des soirées de poésie dans des caves remplies de jeunes gens rêvant d’être des bohémiens (sourires)

Jipes: C’est une bonne école non ?

Fred: Oui bien sûr mais j’ai également joué dans de vrais lieux de concert ! Je me rappelle d’un lieu en particulier où j’avais joué une semaine après Stéphane Grapelli. Malheureusement je ne connaissais pas sa musique à l’époque une occasion ratée...


Jipes: Quels étaient tes poètes favoris ? Etait tu un gros lecteur ?

Fred: Lorsque j’avais 18 où 19 ans, je lisais beaucoup et écrivait même quelques histoires. Mais ce que je préfèrais c’était la musique et les chansons comme moyen d’expression car c’est moins uni-dimensionnel. La musique n’a pas de barrière de langue et les chansons ne sont pas disséquées autant que les poèmes. On est plus libre dans l’écriture des paroles d’une chanson que dans la poésie je pense. Il y a beaucoup de chouettes chansons avec des paroles pas terribles. Mais bien sûr un chouette morceau avec de très bonnes paroles est toujours préfèrable (sourires). Mes influences étaient plutôt des songwriter comme John Lennon et Nick Drake, même si j’écrivais à l’époque tous mes textes en suédois.


Fred slide.jpgJipes: Celà nous conduit a parler des instruments que tu utilises désormais. Ton instrument principal est une Weissenborn exact ? Comments as tu commençé a jouer de la slide ?

Fred: oui c’est exact. Il ya environ 4ans je jouais dans un groupe içi à Brighton, j’étais sur le chemin pour me rendre à la répétition du groupe en bus. Il y avait un vieil homme apparemment bien éméché, qui a commencé à me parler en m’interrogeant sur les guitares que je trimballais. Il me dit alors qu’il adorait la guitare hawaiienne. A la suite de cette conversation insolite je me suis dit que c’était une option intéressante et j’ai vendue une de mes guitares et acheter en lieu et place une steel guitare sur eBay. Je n’avais jamais posé mes doigts sur un tel instrument avant de recevoir le colis par la Poste.


Jipes: Qu’est ce qui t’a attiré dans les guitares Weissenborn. l’influence de Ben Harper ou bien juste la transition de la slide électrique à un instrument acoustique ?

Fredrik: La première guitare lap steel que j’ai eu était une National New Yorker de 1947. Ce qui est curieux c’est que en fait je n’ai pas été attiré par les musique se jouant au lap steel mais plutôt par l’envie de découvrir de nouveaux horizons. Je connaissais pas mal la musique de Ben Harper mais je pensais qu’il jouait slide avec un bottleneck et pas à plat. J’ignorais qu’il existait un instrument tel que la Weissenborn, c’est en fait en cherchant des infos sur le Net que j’ai atterri sur l’excellent forum Steel Guitar  qui est devenu ma source d’information principale ! Ainsi j’ai réalisé qu’ il existait des instruments acoustiques tel que la Weissenborn et j’ai trouvé une Oahu (vieille guitare hawaiene) avec un réhausseur de sillet pour 81$ sur eBay. Avec cette guitare le déclic s’est produit, j’ai appris quelques titres de Ben Harper: "Whipping Boy", "Like A King" et "Pleasure And Pain", j’ai vraiment été captivé par le son et le feeling de la guitare steel.

 



Jipes: Quelle est la difficultée pour passer de la guitare traditionelle au jeu «lapsteel» ? C’est un univers totalement différent non ?

Fredrik: Oui, au départ je ne savais pas comment m’y prendre, cela m’a pris quelque mois  avant de pouvoir jouer quelque chose de  sensé. :)


Jipes: On en arrive maintenant à votre premier EP Crystal Bar, quand l’as tu enregistré ? Etait ce un CD promotionnel uniquement ?

Fredrik: Oui, je pensais que c’était bien de posséder un petit disque pour montrer le type de musique que je composais et interprétait. Je l’ai enregistré début 2007.


Jipes: Tu tournais déjà sous ton nom à cette époque ? En solo où avec un groupe ?

Fredrik: Mon ancien groupe s’est séparé peu de temps après que j’ai acheté mon lapsteel. J’avais déjà de nombreuses idées musicales et il était donc temps de commencer quelque chose de neuf par moi-même ! J’ai donc commencé a jouer des concerts en solo en jouant de ma Lapsteel et en chantant. Le premier a été en Allemagne en 2006.


Jipes: OK super ! Parlons maintenant de tes instruments, peux tu nous présenter tes instruments et leurs caractéristiques ?

Fredrik: Mes instruments principaux sont ma Weissenborn Lazy River avec une table en épicéa et le dos et éclisses en noyer, fabriquée par Rance White aux USA et puis une Weissenborn baritone construite par Paddy Burgin en Nouvelle-Zélande. J’ai également un lapsteel électrique Lap King Rodéo avec des micros Lollar type Charlie Christian conçues par Jason Dumont aux USA ainsi que des très bon National New Yorker des années 30 et 40. Je me suis également intéressé récemment aux résonateurs à biscuit mais joué comme une guitare traditionnelle (pas à plat).


Jipes: Tu parles des modèles de résonateur Michael Messer ?

Fredrik: Oui absolument.


Jipes: Quels sont tes accordages ouverts favoris,je crois que tu appréçies les accordages mineurs ?

Frederik: Oui, l’open de Sol mineur est mon accordage préféré. Il convient parfaitement à la mélancolie scandinavienne (sourires). Je l’utilise quasiment tout le temps. J’ai d’ailleurs été flatté de figurer dans les utilisateurs de cet open aux côtés de Bob Brozman et Sally Van Meter dans le livre "Slide Rules" par Andy Volk - un excellent petit livre sur les accordages lap steel et bottleneck.


Jipes:Parlons maintenant des paroles de tes chansons, tu écris en anglais et en suédois n’est ce pas ? Quellles sont les réactions du public lorsque tu interprètes des titres comme Igelkott (en suédois) ?

Fredrik: Lorsque j’ai écris cette chanson, qui est d’ailleurs la première que j’ai créé avec l’open de Sol mineur, j’ai pensé que le suédois convenait parfaitement, l’anglais n’aurait pas été adéquat ! Bien sûr je me suis dit de prime abord que les gens ne me comprendraient pas ! Mais que ce soit en France, Allemagne où Angleterre le public a aimé malgré la barrière de la langue. C’était si bon de ne pas être restreint sur la langue utilisée (sourires).


Jipes: tout à fait, cette chanson est magnifique et la langue suédoise lui confère une ambiance  très particulière, c’est une de mes chansons favorite.

Fredrik: Merci ! :)

 


Jipes: Parlons maintenant du nouvel album, Hedgehoggs and Elephants. Quel super titre, peux tu nous parler de la genèse de cet excellent opus ?

Fred: au commencement, mon amour pour les performances Live avec ce contact si particulier avec les spectateurs ne me donnait pas vraiment envie de faire un simple disque en solo, j’aime mieux jouer simplement. Mais lors d’un concert ici à Brighton au printemps, un excellent multi-instrumentiste appelé Nick Pynn m’a rejoint sur scène et a joué du violon sur quelque unes de mes chansons. C’était un tel moment de bonheur et de complicité que cela m’a donné l’idée de faire un album avec des musiciens invités aux autres instruments, car ça me paraissait fascinant d’entendre la transformation de mes compositions avec l’apport des autres instrumentistes.


Jipes: Peux tu nous parler de ces invités qui figurent sur l’album

Fred: En plus de Nick Pynn au violon (déjà mentionné) sur une chanson. Il est d’ailleurs un super musicien qui a se produit en solo solo avec l’utilisation de boucles. Ensuite j’ai enregistré deux titres à Stockholm dans un studio tout analogique (pas de digital .ndr)avec une artiste française: Marjolaine. Elle a un groupe à Paris, le Marjolaine Babysidecar. Elle écrit de très bonnes chansons et joue de nombreux instruments. Sur mon album elle chante et joue de l’accordéon diatonique, et nous avons été rejoint par mon frère Valter Kinbom aux percussions (il construit lui-même ses cajon). Ca a superbement fonctionné ! A la contrebasse on trouve Sebastian Berghult qui joue également sur les titres enregistrés à Stockholm. J’ai également enregistré avec deux musiciens avec lesquels je joue live d’ordinaire, Sam Walker à la batterie (multi-talented artiste qui écrit de superbes  musiques), et aux choeurs et steel drum, ainsi que Jim Mortimore à la contrebasse. Jim a joué avec de nombreux artistes connus tel que Mick Jagger, Charlie Watts, David Gilmour of Pink Floyd et même Chuck Berry ! Et enfin sur un titre, un bon ami Matthew Gest qui est un excellent pianiste.

Jipes: Prévois tu de tourner avec certains de ces musiciens ?

Fred: J’ai récemment commencé a jouer en trio avec Jim Mortimore et Sam Walker, ils sont pas mal occupés, mais nous jouons ensemble dès que possible. IIl y a vraiment une belle alchimie entre nous.



Jipes: Tu joues rarement au bottleneck, est ce quelque chose qui t’intéresse ?

Fred: J’aime avoir beaucoup de sustain dans les basses quand je joue sur mon lapsteel un peu comme sur une weissenborn, c’est ce qui me manque sur les guitares à résonateurs mais ça peut être intéressant dans un registre plus médium.



Jipes: Surtout dans le cadre d’un groupe avec bassiste et batteur non ?

Fred: Autant j’aime entendre les autres s’exprimer au bottleneck autant je trouve plus naturel le fait de jouer à plat (lapsteel), mais oui en effet les résonateurs sonnent super dans le cadre d’un groupe.



Jipes: J’ai vu que tu allais ouvrir un concert pour Bob Brozman, comment te sens tu à ce propos ?

Fred: Oui je serais en ouverture d’une soirée spéciale «slide» avec Bob Brozman et Tom Doughty. Je suis impatient d’y être-car ce sont deux de mes slideurs préférés. (le concert a été un véritable succès - note du rédacteur)



Jipes: Je me rappelle t’avoir vu jouer avec Paolo Conti un autre excellent joueur de dobro , comment est ce de partager la scène avec un autre joueur à plat ? Est ce que tu aimes ce mélange ?

Fred: Jouer avec Paolo c’est super ! C’est un excellent joueur de lap steel et j’aime ce qu’il joue sur son instrument. Le duo que l’on a proposé live à plusieurs occasions était plutôt improvisés et c’était juste tellement bien avec cette fraîcheur. Je joue un accompagnement et Paolo improvise dessus. Nous avons aussi beaucoup de plaisir à jouer ensemble de nos lapsteel électrique dans ce contexte, en plus des morceaux ou il joue sur sa National Tricone et moi à la Weissenborn.



Jipes: Quelles sont les prochaines étapes dans la promotion du nouvel album ?

Fred: Je suis en contact avec des  de radio dans différents endroits - La radio nationale Suédoise va passer le disque sur les ondes à compter du prochain weekend, la BBC dans le sud de l’Angleterre est également intéressée, ce qui est un bon début. Je contacte également de nombreux magasines dans plusieurs pays pour faire des chronique de l’ album, pour avoir une  exposition maximales.



Jipes: C’est vraiment très prometteur, je te souhaite vraiment beaucoup de succès car ta musique le mérite amplement.


Fred: Merci beaucoup!

 

 

 

 

 

 

 

 

08/02/2010

The Saints go marchin'in !

Super Bowl 2010 MVP Saints' Drew Brees.jpgUne fois n'est pas coutume je vais parler de sport aujourd'hui, et ce à l'occasion de la victoire des Saints équipe de la Nouvelle Orléans. Oui je me doute que la plupart d'entre vous n'en a soit rien à faire soit a bien peur de rien y comprendre. Pourtant le football américain est un sport assez passionant pourvu qu'on est un tant soit peu maitrisé les règles. Les Saints disputaient leur premier Superbowl, rencontre au sommet de la ligue NFL (National Football League). Et pour leur première les représentants de la cité dévastée par l'ouragan de triste mémoire Katrina, sont sortis vainqueurs. Un joli pied de nez après toutes les souffrances qu'ont connues la population de cette ville chère à mon coeur !

 

Devant des millions de téléspectateurs l'équipe de la Crescent City a réussi l'exploit de battre les Colts d'Indianapolis déja vainqueur du Superbowl en 2007. Drew Brees le Quaterback des Saints a réussi un excellent match et a conduit son équipe et par procuration toute une population sur les sommets de la gloire. Bien entendu cela n'est que bien peu de chose devant les cicatrices qui continuent de défigurer la ville avec ses quartiers populaires dévastés mais au moins, auront ils j'en suis sûr pansé leurs plaies en faisant la Fête au son de cette musique si joyeuse et si pleine de vie !

 

Go Saint marchin' in !

Photo reprise du site ordoh.com

 

 

09/12/2009

Hérissons et éléphants Fred Kinbom, un CD a découvrir

Aujourd'hui pour le retour de mes notes j'ai choisi de vous présenter un CD d'un artiste original, Fred Kinbom. Cet auteur compositeur interprète suédois installé à Brighton en Angleterre vient de sortir son premier CD autoproduit. Hedgehoggs and Elephants puisque c'est son titre rassemble uniquement des compositions de Fred dont deux figuraient déjà dans un EP 4 titres parus en 2007.

Hedgehoggs.jpgCet opus n'appartient pas vraiment à une catégorie bien définie, en effet le style navigue avec bonheur entre un folk intimiste et un blues influencé par Dylan et Tom Waits (comme l'excellent "Elephant Pace"). L'album a pourtant une grande homogénéité qui tient principalement à trois raisons.

1/ Les titres sont principalement interprétés à la guitare slide Lap steel c'est à dire une guitare jouée à plat avec l'aide d'une barre en métal qui vient caresser les cordes (comme dans la musique hawaaienne). Fred joue sur des Weissenborn (instruments acoustiques) ou des lap steel électrique.

2/ Fred chante toutes les chansons avec une voix grave et très envoutante

3/ L'instrumentation est très acoustique et l'ambiance intimiste.

L'album se partage entre instrumentaux et chansons, toujours avec de très beaux instruments acoustiques (piano, contrebasse, accordéon et bien sûr weissenborn) et uen belle dynamique de groupe en particulier sur le très beau "Isolation Song" (la voix de Marjolaine complèment parfait de celle de Fred) ou le très Tom Waits-ien "Elephant Pace" qui ne dépareillerait pas dans un film de Tim Burton. Les musiciens sont tous excellents et apportent leur touche subtile autour de la voix grave de Fred et ses superbe traits de slide. On est assez loin du blues traditionnel plutôt une démarche originale avec de beaux climats folk sur des textes un peu mélancoliques. On se promène avec douceur et bonheur le long des chansons de Fred pour un beau voyage depuis la Suède natale de son auteur vers l'Europe de l'Est...Vous aurez compris je suis fan du bonhomme ;o)

 

Fred et sa Weissenborn

DSC_1306.jpg

En écoute je vous propose

"Isolation Song"

Superbe balade avec en complément la voix de Marjolaine et son accordéon qui va si bien et l'excellente section Rythmique !


podcast

"Igelkott"

Un titre qui me hante, chanté en suédois par Fred et superbement accompagné par le son doux de sa guitare Weissenborn

podcast

Vous pouvez commander directement le CD auprès de Fred qui se fera un plaisir de vous l'envoyer rapidement pour les Fêtes de fin d'année. Sinon vous pouvez le commander sur CD Baby. L'album est également disponible au téléchargement sur iTunes

A suivre dans les prochains jours une interview de Fred en 2 parties que j'ai réalisé en octobre dernier !

 

 

02/10/2009

Anais Mitchell l'excellente surprise

Parfois la vie vous réserve de superbes surprises, l'autre jour je faisais mon petit tour à la FNAcCde ma ville lorsque je suis tombé sur un bac à soldes. Ca me fait toujours un peu mal au coeur de voir tous ces disques qui n'ont pas trouvé preneur surtout lorsqu'il y a de nombreux exemplaires du même CD. Bref je me sens toujours en empathie avec l'artiste (même si le prix prohibitif des marchands entrent en compte dans les échecs de vente) qui n'a pas été choisi et celà me donne l'envie de leur donner une seconde chance.

Le bac etait plein de CD à 3 euros ce qui représente une affaire compte tenu du prix de vente de départ (dans les 22 euros chacun). Je farfouille un peu et tombe assez rapidement sur une pochette orangée qui attire mon regard, le nom Anaïs Mitchell me dit caguement quelque chose, je le regarde de plus près, lit les titres, reste un peu dubitatif puis le repose. Un peu plus tard je retombe sur un deuxième exemplaire du même CD. Je le retourne de nouveau et cette fois la lumière jaillit en lisant la compagnie de disques Righteous Babe Records. En effet ce n'est autre que la maison de production initié par Ani Difranco une de mes artistes préférés.

Voilà donc une excellente raison pour découvrir cet artiste de l'écurie Difranco, je l'embarque à la maison en compagnie de Rufus Wainwright (Poses) autre belle découverte, Vince Gill (double CD), Georges Benson (the Cook Book) etc...

 

anais,mitchell,folk,songwriter,righteous babe records,ani difranco,chronique,cd,hymns,exiledBon arrivé à la maison je mets l'opus sur ma platine "Hymns for the exiled" (il date de 2004) et me voilà parti pour un moment de grâce ! Ce qui frappe tout d'abord c'est la voix pure et limpide avec une impression familière comme une Rickie Lee Jones des débuts (et ce n'est pas un mince compliment). Ensuite les guitares superbes d'arpèges de belle facture et un son acoustique très plaisant avec un petit côté folky pas sans rappeller la nouvelle génération (Alela Diane par exemple). Les textes sont travaillés et sans concession politique ou social, doux amères parfois, ou très sensibles. Les musiciens qui entourent Anaïs mettent tout leur savoir faire au service de cette musique intimiste et sincère.

 

Entretemps la belle a réalisé deux autres disques dont un EP en 2008 et a entamé une tournée aux USA en première partie d'Ani Difranco. Son Myspace est par ici avec un Jukebox ou vous pourrez écouter d'autres morceaux !Allez pour vous donner envie je vous mets deux morceaux mais l'album tout entier est vraiment du même tonneau c'est dire !

Le premier 1984 est une belle illustration de la qualité des lyrics !
podcast

Le deuxième que je vous propose c'est Mockingbird ou les instruments dont le violoncelle apporte définitivement une touche très plaisante. Allez régaler vous et courez acheter ce CD si vous je vous ai convaincu !
podcast

21/09/2009

Pour mes lecteurs parisiens

Pour ceux qui sont sur Paris ou pas trop loin mes amis de Yules passent par chez vous. Allez découvrir cette chouette formation centrée autour des deux frangins Bertrand et Guillaume. Ils sont bien plus sympa que les frangins Gallagher et tout aussi talentueux pour ce qui concerne la création d'une mélodie qui vous attire l'oreille et titille votre hippothalamus. Pour ceux qui veulent se rafraîchir la mémoire voir ma note

Yules concert.jpg

27/08/2009

Paul Sprawl: Une voix qui me hante !

ivclose.jpgVoilà encore un artiste qui m'a totalement envouté après que j'ai découvert un de ces morceaux par hasard. Il a un univers bien à lui, qui n'est pas sans me rappeler Kelly Joe Phelps et par moments Chris Whitley surtout lorsqu'il utilise les dissonances. Paul Sprawl a déjà réalisé de nombreux enregistrements (6 CD à son actif) dont l'excellent "Dirt Roads" que je vous conseille et celui en compagnie de l'OVNI de l'harmonica j'ai nommé Howard Levy.

 

Paul est un songwriter de grand talent ainsi qu'un guitariste inventif et très doué techniquement (Tapping, Slide, open tunings). Sa voix très particulière confère à son expression une intensité dramatique parfois étonnante, rajouter à celà qu'il maitrise plutôt bien l'harmonica diatonique et vous aurez un artiste complet. Ses chansons vous invitent à la rêverie et à l'introspection, son jeu de guitare fascine et enthousiasme Bref du tout bon ! A vous de voir ;o)

Je vous ai mis une excellente vidéo qui démontre bien le brio de cet artiste étonnant !