03/06/2012
Ani Difranco: Which side are you on, nouvel album
Quand on suit la carrière d'une artiste depuis plus de 15 ans, on en vient à attendre avec impatience son prochain opus. L'avant dernier album d'Ani, "Red Letter Year" sorti en 2008, m'avait bien plût mais entretemps, Ani nouvellement maman il aura fallu attendre 4 ans pour avoir enfin un nouvel album à se mettre au creux de l'oreille. Autant vous le confier de suite cette nouvelle galette nommé fort justement "Which side are You On" m'a emballé. Tout d'abord le style d'Ani revient aux guitares avec l'aide de quelques équipements vintage notamment un vieil ampli à lampes Magnatone. On y retrouve la fougue et l'energie percussive avec laquelle elle aime a martyriser ses 6 cordes. Mais on a également retrouvé une artiste fortement revendicative, que ce soit sur l'engagement politique (titre éponyme) ou le droit des femmes américaines à l'avortement (Amendment).
Ani paraît avoir renoué avec l'énergie qui faisait en partie défaut a ses productions récentes (Red letter Year notamment) on retrouve donc avec plaisir les guitares pleines de groove et de percussions comme dans et l'apport de son groupe de scène avec Todd Sickafoose à la basse et à la batterie constitue désormais un noyau soudé et plein d'énergie. Ce groupe est complété à merveille par un nouveau venu Adam Lévy transfuge de chez Norah Jones qui fait montre ici d'un talenet certain pour habiller autour des guitares d'Ani. Les invités venu de la Nouvelle Orléans (ou Ani réside désormais une partie de l'année) comme Cyril Neville des célèbre Neville Brothers ainsi que certain cuivres tout droit venu des meilleurs Brass band de la Crescent City.
Le ton est de suite donné avec le titre éponyme "Which side are you on" hymne contestataire écrit par Florence Reece en 1931 à l'occasion d'une grève des mineurs du Kentucky. Ce chant repris par Pete Seeger deviendra un succès populaire et ce même Pete Seeger figure en guest sur le titre d'Ani.
Le morceau démarre par la guitare saturée d'Ani martelé puis les roulements de tambour comme autant de canons annoncant la bataille. Puis c'est l'apothéose avec l'entrée fracassante des cuivres du Rebirth Brass Band qui amène le groove à son sommet.
Les textes revendicatifs ne manquent pas dans cet album, un autre exemple étant "Amendment" sur les droits des femmes à l'avortement. Ani se pose en défenseuse des libertées des femmes depuis longtemps déjà et son combat continue contre l'hypochrisie ambiante de la société américaine. "Zoo" délicate ballade dont le texte parle de la désinformation des médias et l'écologie citoyenne.
Les chansons et orchestrations de l'album sont très diversifiés mais une constante qui m'a marqué Ani semble chanter de façon plus posée, notamment dans "Zoo" ou dans "Mariachi". Les subtiles rythmiques de guitare sont toujours le point fort du style d'Ani, la beauté de certains morceaux comme "Hearse" avec son climat ethéré sont vraiment superbes. Les notes sont cristallines, l'entrée du violoncelle et du piano et le temps reste en suspend pendant 4mn4s. "If you're not" nous renvoie au style plus punk qui habitait notamment l'album Dilate.
Je vous propose en écoute mes deux morceaux préférés
"Hearse" une superbe ballade éthérée littéralement habitée par la voix superbe d'Ani et des ponctuations de guitare acoustique rejoint au fur et à mesure de violoncelle et de piano dans la réverb le morceau prend de l'ampleur et se développe de façon harmonieuse et puissante
Deuxième titre: Which side are you on , après une intro au banjo très dans l'esprit de Pete Seeger le morceau arrache d'entrée avec la gratte saturée d'Ani qui nous embarque pour une marche de protestation
18:56 Publié dans Coup de projecteur, Musique, USA | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : ani difranco, folk, album, which, side, righteous, babe, records, engagement, politique, société
01/02/2012
Yong Man in America: Anaïs Mitchell
Qui me dira que tenir un blog est inutile, voilà quelque années j'ai fait la chronique sur ce blog du premier album d'Anaïs Mitchell: Hymns for Exiled que j'avais adoré. Cette année le monde étant extrèmement petit comme on le sait, je suis contacté par Hervé le responsable de la promotion d'Anaïs en France. Il me propose de chroniquer le dernier opus de cette talentueuse artiste, anciennement membre de l'écurie Righteous Babe Records d'Ani Difranco.
Je reçois le précieux sésame Young Man in America et mets le CD dans le lecteur ! Le disque démarre par ce qui pourrait passer pour un chant tribal des Native Americans (les indiens) percussions, flûtes, voix tout y est on est de suite emporté. Au détour d'un accord de guitare, on enchaîne sans rupture avec le second titre qui se déroule comme une suite logique au premier. Les guitares acoustiques ciselées des arrangements intelligents et sensibles et surtout la voix d'Anaïs.
Elle me semble être plus posée que dans le premier opus, moins en rupture mais possédant toujours ce charme immédiat. Sa voix tient un peu de Rickie Lee Jones tant elle est à l'aise dans un registre relativement haut perché et par son évocation poétique. Mais ce n'est jamais avec agressivité bien au contraire, de plus elle bénificie de l'apport de Chris Tile qui réalise des harmonies de grande qualité ("Dyin day" ou "Coming down").
Todd Sickafoose qui produit l'album et joue de la basse et du piano, a sût amener une touche personelle dans les arrangements. Je reconnais ça et là l'esprit des riffs de cuivre entendu chez Ani Difranco notamment dans "You're forgiven" ou encore "Young man in America" (Todd fait partie de son groupe depuis quelques années). Les autres instruments apportent une touche acoustique très folk: mandoline (Chris Tile encore), violon tenu par Jenny Scheinman ou l'accordéon de Rob Burger (excellent dans "Annmarie") ou encore les guitares toujours inspirées d'Adam Levy. Je retrouve les influences du premier album notamment sur le titre éponyme ou encore "Tailor" avec ses superbes arpèges de guitares.
En écoute voilà Sheperd l'un des plus jolis titres de l'album, une complainte (inspiré d'un roman de son père) sur un couple au prises avec la dureté de la vie. En une chanson Anaïs parvient a raconter une histoire avec une intensité et un réalisme peu commun. Ce titre m'a tiré des larmes quasiment à chaque écoute, je ne saurais l'expliquer mais c'est un fait, celà résonne terriblement en moi.
Difficile de mettre en avant un titre sur les 11 morceaux tant chacun d'entre eux possède des textes d'une grande qualité littéraire et de beaucoup de sensibilité. Même si la tonalité globale des musiques est un peu mélancolique il y a deux ou trois titres qui balancent bien comme "Venus" qui vous donne immédiatement des fourmis dans les pieds. Bref une vraie réussite et j'ai vraiment hâte de découvrir cet album joué en live lors de la tournée à venir.
L'album sort le 14 février et la tournée européene devrait suivre dans le deuxième trimestre, même si elle a déjà quelques dates à Londres. Plus d'infos sur son site web
Petit bonus pour vous une vidéo enregistrée en solo avec Dyin day, un titre extrait du nouvel album ou vous pourrez apprécier la qualité de la voix d'Anaïs mais également son jeu de guitare fait d'arpèges et de percussions.
18:42 Publié dans Coup de projecteur, Musique | Lien permanent | Commentaires (18) | Tags : anaïs mitchell folk sensible intimiste young man america ani dif
14/01/2012
Amos Lee une voix qui touche en plein coeur
Le hasard fait parfois bien les choses, en zappant l'autre jour je tombe sur l'excellente émission d'Arte One Shot Not présenté par Manu Katché. Au programme, Amos Lee un artiste dont j'avais vaguement entendu parler mais jamais écouté ! Premier titre en solo et là badaboum mes poils se dressent et les larmes coulent comme une rivière hésitante puis comme un torrent. Ce genre de moment de grâce ne se provoque pas ca résonne ou pas et là ca a fait mouche.
Copyright Photo Nipperton.com
Ce premier titre se nomme Windows are rolled down, avec un texte nostalgique et une voix qui vous fend le coeur. Ensuite Arms of a woman, un titre en groupe avec Manu Katché à la batterie.
Voilà la vidéo de ces prestations grâce au miracle du Net (Arte ne l'a plus en ligne )
Petite biographie express de cet artiste:
Amos Lee est originaire Philadelphie, tout d'abord enseignant puis barman et disquaire spécialisé dans le Jazz, il mène en parallèle une carrière de chanteur. Amoureux du Folk et de la Soul c'est grâce à une démo 4 titres qu'il est invité par Norah Jones a ouvrir pour elle en 2004. S'en suivra sa signature chez Blue Note puis une tournée en première partie de Bob Dylan en 2005. Depuis quatre albums sont sortis dont le petit dernier Mission Bell paru en 2011.
Ce passage Live m'ayant mis l'eau à la bouche je me mets en quête de CD d'Amos Lee. C'est ainsi qu'une petite semaine je recois dans la boîte deux ancien opus du chanteur. Last Day at the Lodge contient de superbe titres dont notamment "It started to rain" et Corner Street preacher" et deux autres titres que je vous invite a découvrir.
Je vous propose en écoute un premier titre: "What's been going on", une superbe ballade folk qui ensuite prend un tournant Soul !
Deuxième titre que je vous propose c'est "Truth" avec ses guitares acérées et un chouette shuffle ou les qualités vocales d'Amos sont mise en valeur.
18:03 Publié dans Coup de projecteur, Musique | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : amos, lee, chnateur, soul, émotion, chaleur, folk, blue, note, norah, jones, one shot not, live
02/01/2012
2012: bonnes résolutions ?
Ah voilà bien longtemps que je n'avais pas repris la plume ! Il faut dre que j'ai eu un bon coup de mou dans la motivation en partie dû à mon surcroit d'activité musicale (la promotion de l'album de Mojo). d'autre part la fin d'année a été bien remplie par mon activité professionelle avec d'importantes expériences a finaliser avant la fin d'exercice et l'encadrement de groupe d'étudiants.
Alors ca y est 2012 nouvelle année qui commence ! Je vous souhaite à tous et toutes de vivre des moments d'intense bonheur et de joie avec vos proches. Pour ma part mes seules résolutions de début d'annöe sont d'apprendre la patience et l'écoute des autres et continuer à vous faire partager mes coups de coeur.
En prévision pas mal de chroniques d'album achetés ou découverts récemment et quelques livres qui m'on tenu en haleine ce dernier trimestre
Allez Hop à toute !
13:39 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : nouvelle année, bonnes résolutions, chroniques, albums, livres
27/10/2011
Hou la la ca passe vite !
Déjà un sacré bout de temps que je n'ai plus rien écrit ici :o( Ca devient difficile de continuer à écrire alors ques les activités sont pourtant pas si prenantes qu'a une certaine époque. Ceci dit ca ne me manque pas trop, en ce moment de toute facon l'humeur est à la Paresse. Pas envie de faire du sport, de sortir ou même de jouer un de mes instruments.
Néanmoins une chose ne me lâche pas c'est la lecture, après avoir fini déjà de nombreux romans policiers de Arnaldur Indridôason (Hypothermie, l'Homme du Lac) et de Henning Mankell (Avant le Gel, Le retour du Professeur de danse), je me suis attaqué à la biographie de Keith Richards. Pour ceux qui ne le connaissent pas c'est tout simplement le guitariste des Rolling Stones. Son récit à l'air intéressant pour revivre les ambiances du temps passé les seventies notamment.
Voilà voilà Bises à tous
14:23 Publié dans Blog, Livre | Lien permanent | Commentaires (19) | Tags : mankell, indridoason, arnaldur, romans, policiers, paresse, keith, richards
15/09/2011
Jipes Envoyé spécial au Montreux Jazz Festival
Je m'en vais vous compter ma petite escapade au bord du Lac de Montreux le week-end dernier. Un ami Eric qui travaille pour l'excellente revue Blues Soul Bag m'a proposé de le remplacer comme envoyé spécial pour couvrir certaines des soirées du Montreux Jazz Festival (MJF). J'ai accepté avec plaisir et je me suis mis en quête de mon accréditation en ligne, tout celà est parfaitement rodé et bien concu. En moins d'une demie-journée j'avais rempli le formulaire sécurisé et obtenu dans la foulée mon accréditation pour 3 soirées du MJF.
Restait à se rendre sur place non sans avoir dûment réservé une chambre d'hôtel (ce qui est assez ardu vu l'affluence du festival). Bref départ de Mulhouse vendredi matin et en route vers Montreux en passant à proximité de Bern et Fribourg. La route empruntant exclusivement des autoroutes, les 213 km ont été promptement avalés et je me suis retrouvé à Vevey tout proche de Montreux pour déjeuner avant de me rendre à l'office de presse du MJF. Bon je em dirige vers le Centre ville gare mon véhicule dans l'un des nombreux parking souterrains (celui du Musée) et vaist manger un carpaccio de boeuf dans un restaurant italien.
Hélas arrivé à mon hôtel j'aurais la désobligeante surprise de constater que ma chambre n'est réservé que pour le lendemain (je me suis fourvoyé dans la réservation online). Un coup de fil à mes amis Catherine et Michel me tirar d'embarras. En effet ils viennent ce soir au festival et me propose de m'héberger. Direction Montreux, je me gare le long du Lac qui luit d'une belle teinte verte sous le soleil de juillet et me dirige vers l'espace Presse du MJF. Arrivé là je tombe en pleine effervescence ca court partout, ça cloue, ça scotche, ca affiche bref c'est pas encore fini. Les accréditations de presse ne sont pas encore prêtes et on me demande de repasser à 16h.
Je m’en vais patienter à la terrasse du Grand hôtel situé à deux pas de là, je m’installe tranquillement pour déguster un petit thé lorsque devant mes yeux ébahis je vois passer John Mc Laughlin en bermuda, bien bronzé et d’excellente humeur qui répond à un ami installé tout proche de moi. Le moins que l’on puisse dire c’est qu’il a l’air très en forme et parfaitement décontracté. Je reprends mon attente et quelque 10mn plus tard j’entends un serveur s’adresser à quelqu’un derrière moi en anglais et en lui confiant combien il admire son travail etc.…Je me retourne doucement et j’aperçois Cindy Blackwell Santana et Mr Carlos Santana en personne, installés à la table derrière moi. Je dois vraiment me pincer pour y croire mais c’est bien lui. Très affable il se prête volontiers à la demande de photo et pose avec le serveur. Malchance je n’ai pas mon appareil avec moi. Je préfère ne pas les déranger à nouveau et me dirige vers l’office de presse. Tout est en ordre je récupère mon accréditation de presse mais hélas pas de permis « Photo ».
Me voilà armé, je patienterais en allant faire un tour du site du festival avec ses boutiques situées le long du Lac et son espace concert dans un coin de verdure derrière le Pavillon Miles Davis ou de nombreux concerts gratuits ont lieu. Je me rendrais ensuite à la conférence de presse d’ouverture du Festival. En attendant l’arrivée de Claude Nobs son adjoint nous présente les dernières nouveautés de cette 45ème édition.
Le Festival a désormais des bureaux à demeure dans le Palais de congrès et n’a donc plus à déménager chaque année. Trois halls ont été ouvert accueillant une scène pour les show case ainsi qu’un tout nouvel espace « Presse ». Les Montreux Jazz Café déjà en activité vont être rejoint par un nouveau venu un à Paris dans l’enceinte de la Gare de Lyon. La création d’une chaîne TV Montreux Jazz TV qui sera disponible sur le site web du Festival proposera des documents d’archives des éditions passées. Claude Nobs arrivé entre temps rappellera que le Festival a en fait démarré officieusement en 1961 avec une poignée de jeunes bénévoles et passionnés. L’un des premiers artistes contacté n’était autre que le grand John Lee Hooker qui demandera à l’époque un cachet de 500$, autant dire que depuis les tarifs ont bien changé !
Le soir arrive et avec mes amis Michel et Catherine on se retrouve à l’extérieur du Hall Stravinsky ou a lieu le concert de Carlos Santana et John Mc Laughlin. Pour la première fois depuis 1973, date de la parution de leur album en commun "Love Devotion Surrender" les deux légendes vont se retrouver sur scène pour jouer quelques titres de cet album.
On fait la queue mais assez vite on nous permet d’entrer dans la superbe salle de l’Auditorium Stravinsky à l’équipement ultra moderne en terme d’architecture sonore avec ces immenses volumes en bois. Grosse déception car le centre de la salle est occupée par de nombreuses rangées de chaises et nous voilà donc relégué à 20m de la scène.
20h18 Claude Nobs entre en scène et présente la soirée en nommant un à un les musiciens. Après quoi ceux-ci prennent d’assaut l’espace scénique. Carlos Santana comme à son habitude est tout vêtu de blanc et arbore sa guitare PRS modèle signature. John Mc Laughlin quant à lui se présente avec ce qui me semble être une Godin. Le concert démarre assez fort avec les deux guitaristes qui rivalisent de virtuosité même si c’est Mc Laughlin le plus en vue, Santana semblant un peu en retrait. Les titres s’enchaînent avec bonheur jusqu'à ce que John Mc Laughlin en quartet avec Cindy Blackwell-Santana à la batterie, le clavier et le bassiste nous offre un mini-set en hommage à Tony Williams. Après cet excellent moment ou Cindy Blackwell a fait montre de son grand talent le groupe revient au complet pour une alternance de titres allant même jusqu’au blues (un titre de Bill Doggett je crois bien). Deuxième interlude encore plus étonnant Carlos et John se retrouve seul sur scène avec des guitares électro-acoustiques pour des improvisations au parfum hispanisant. Ils ont l’air d’y prendre beaucoup de plaisir et nous aussi au demeurant. Enfin un rappel avec "Love Supreme" issu de leur disque en commun pour une superbe version haute en intensité en communion avec le public. Claude Nobs apparaîtra même pour un petit blues à l’harmonica (lui est aux anges nous ben bof, bof !!!)
Deuxième soir de mon périple au programme Tedeschi Trucks Band, si vous ne connaissez pas Derek Trucks sachez qu’il est devenu en 15 ans l’un des piliers du légendaire ABB et accessoirement l’un des guitaristes les plus inspirés de la planète blues-rock avec son propre groupe le Derek Trucks Band ou en invité avec de grands noms comme Eric Clapton, Dr John, ou encore Buddy Guy . Pour sa part Susan Tedeschi est une des très belle voix Soul et Blues avec une tessiture vocale rappelant entre autre Bonnie Raitt. Elle est l’auteur de pas moins de 6 albums en un peu plus de 10ans.
La création de cette formation mixte entre les deux formations du couple (à la scène comme à la Ville) s’est cristallisée autour de leur premier album « Revelator ». Le concert se déroule également dans le Hall Stravinsky mais cette fois l’attente un peu longue sera compensée par le bonheur de découvrir une salle débarrassée de ses encombrantes chaises réservées. La scène est juste magnifique et il nous tarde de découvrir cette nouvelle formation. 20h35 Claude Nobs présente comme à son habitude la soirée et nous voilà embarqué pour 1h15 d’une musique de grande intensité.
Le groupe se compose hors de Susan et Derek, de Oteil Burbridge à la Basse, Tyler Greenwell Batterie percussions en tandem avec J.J. Johnson, de Kofi Burbridge au clavier ainsi que d’une chouette section de cuivres avec Maurice Brown, trompette et Kebbi Williams, saxo. Les choeurs sont assurés par Mike Mattison (chanteur du Derek Trucks Band) et Mark Rivers. Le concert s’ouvre avec " Love makes me cry" et d’emblée le ton est donné le groupe est homogène et puissant, la voix de Susan parfaitement en place et Derek toujours armé de sa SG favorite nous régale !
3eme titre Susan prend sa demie Caisse D’Angelico et nous offre un excellent blues lent ou elle fait monter la fièvre d’une audience déjà tout acquise à sa cause. Elle finira son chorus dans un tonnerre d’applaudissement ce qui lui vaudra un très beau sourire complice de Derek. Kofi prendra un très chouette chorus de Clavinet et Oteil lui ne sera pas en reste avec un superbe passage ou il chante à l’unisson de son chorus de basse
Les titres du dernier album s’enchaînent avec un intermède de grande intensité : une version de "Anyday" (du DTB) chanté par Mike Mattison au mieux de sa forme dans lequel tout le groupe sera à l’unisson.. La section de cuivre est excellente et n’hésites pas à nous gratifier de quelques pas de danse bien dans le groove des titres. Après 1h20 d’un concert d’une grande intensité le groupe nous abandonne car il faut laisser (malheureusement) la place à Santana et son répertoire Classic hits. Je vous avouerai qu’a l’écoute du CD cela ne m’a pas donné l’envie de rester car apparemment Carlos Santana n’étaient pas en très grande forme d’après les échos que j’ai pût glaner de ce concert. Ce week-end restera comme un très bon moment d'amitié et de musique.
10:48 Publié dans Coup de projecteur, Musique, Tourisme | Lien permanent | Commentaires (16) | Tags : montreux, jazz, festival, blues, santana, tedeschi, trucks, band, mc laughlin, concert, auditorium, stravinsky, suisse, lac, léman
09/09/2011
Ola qué tal ?
Ben oui ca fait bien longtemps que je n'ai pas écrit ici mais c'était pour la bonne cause ;o) en vrac beaucoup de concerts pour promouvoir la sortie de notre album Never Too Late avec les Mojo, un week-end au Festival de Jazz de Montreux et des vacances au soleil du Sud (de la France).
On peut dire que cette période a filé comme un éclair et je n'ai eu que peu de temps à moi. Depuis la rentrée les choses ne se sont guère calmées. Pas mal de boulot (nouveau projet de recherche), nouvel achat de guitare (je vous en reparle très bientôt) et enfin notre fils adoré a trouvé un job après 6 mois de recherche et entretiens divers. Le voilà le pied à l'étrier et déménagé de notre Home Sweet home pour une co-location sur Strasbourg.
La maison sonne plus creux qu'auparavant et on a un peu le Baby Blues même si le BéBé en l'occurence a fêté ses 25 ans en juillet dernier ;o) N'empêche qu'il va falloir se ré-habituer à être seulement nous deux dans l'appartement.
A bientôt pour de nouvelles aventures !!!!!!!!
14:28 Publié dans Blog, Musique | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : news, album, never.too, late, mojo, fils, baby blues
27/06/2011
Le défi de Valérie: 7 petits secrets
Petite pause dans mon récit de voyage en Louisiane car mon amie Valérie du Blog Notes Périssables m'a taggué. Je me vois donc proposé de vous réveler 7 petites choses que vous ne connaissez pas de moi. Alors je vais essayer de faire de mon mieux !
1/ Vertigo
Je souffre de vertiges si je me trouve sur une passerelle élevée ou sur un pont. C'est assez handicapant car j'ai vraiment l'impression que le vide m'attire je me vois donc contraint d'éviter en vrac, les manèges, les passerelles dans les parcours de forêt, les balancelles pour aller en montagne, saut à l'élastique, parapentes etc...
2/ Chevaux
J'adorerais monter à cheval mais je en suis pas forcément très rassuré car ces merveilleux animaux sont quand même situé à une sacré hauteur. Peut être le ferais je avant d'être trop âgé pour réaliser ce rêve.
3/ Gugus
Quand j'étais minot à Paris, mes parents m'avaient offert un hamster qui faisait ma joie, il était toujours prêt a se mettre sur le dos pour recevoir des gratouilles sur son petit ventre blanc. Je l'emmenais avec moi faire les courses. Un jour d'hiiver j'ai perdu Gugus en allant chercher le pain, ma veste avait une poche trouée. Autant dire qu'on ne l'a pas retrouvé et que mon petit coeur s'est brisé en petits morceaux
4/ Gourmandise
Je suis un grand gourmand surtout de sucré et j'adore le chocolat et également de Halwa cette délicieuse crême de sésame aux pistaches confectionnés par les libanais ou les turques. Je commence mais je ne sais plus m'arrêter ;o)
5/ Les nuages
Une de mes activitées favorites si je m'allonge dans l'herbe un beau jour d'été regarder passer les nuages et me ravir de leurs formes et leurs couleurs crêmeuses (je dois penser à la chantilly sûrement)
6/ Bourvil
Je fredonne de temps à autre des ritournelles de Bourvil, quand j'étais gosse, j'ai usé jusqu'à la corde un vinyle de l'opérette Phi-phi avec le génial comique en chanteur. J'adore certaines de ces chansons tendres...
7/ Cailloux
Je suis comem une amie Catherine j'adore ramener des cailloux des endroits ou je passe, pas forcément des beaux mais des petits bouts de souvenirs qui traînent dan
Bon il faut que je cite 7 Bloggeurs pour leur proposer de s'y coller, mes visiteurs sont peu nombreux mais citons mes visiteurs réguliers: Ptilou, Blackbird, Noelle, Bernard, Bayou, Bobem et Emma
15:55 Publié dans Blog, Enfance | Lien permanent | Commentaires (15)
22/06/2011
Louisiane Neuvième Jour: Audubon Park, St Charles et Magazine Street
Ouf, voilà une journée de repos bien mérité car la journée entière au Jazz Fest nous a un peu mise sur les rotules, il faut dire qu'avec la chaleur on fatigue davantage. Je passe pas mal de temps à trier les photos et regarder un peu ce que nous pouvons faire.
Nous allons aujourd'hui nous offrir une journée découverte vers le Audubon Park et son Zoo en empruntant le Cable Car. Le Cable Car, similaire à celui de San Francisco se prend au coin de Canal Street et Royal. On peut directement payer son ticket de 1,25$ en quarter par exemple (pièces de 25cents).
On emprunte donc celui-çi qui va nous amener au Zoo tout en parcourant la St Charles Street très longue avenue qui a la réputation justifiée de présenter de très belles demeures. On passe par le rond Point à l'honneur du General Lee, chef de l'armée sudiste lors de la guerre de sécession au 18éme siécle.
L'avenue Saint Charles vaut vraiment une visite et de plus on a la chance infinie d'avoir un soleil radieux: un vrai bonheur ! On s'est arrêté un peu trop loin avec le cable car et on est contraint de rebrousser chemin depuis Claiborne vers le Canal du Mississipi. On s'arrête après un moment dans un Coffee shop pour prendre un petit café avant de se promener à pied dans l'avenue.
Au passage on aperçoit des tas de colliers de perles de couleur dans les arbres, qui doivent dater du dernier Mardi Gras
La balade le long du Mississipi est rapide car les abords ne sont pas vraiment aménagés mais on aperçoit quand même le fleuve et ses rives ainsi que les gros tankers.
Ensuite on se dirige a travers les quartiers vers l'Audubon Park. En chemin on rencontrera un habitant noir du quartier avec qui on fera un bout de conversation. Il se trouve qu'un établissement scolaire du quartier a bénéficié de crédits du gouvernement francais pour un programme éducatif. Intéressante discussion et il nous donnera également quelques indications sur les demeures à photographier.
Arrivé au Parc on trouve un endroit très agréable parfaitement abrité avec nombre de très vieux arbres qui offre leurs ombres reposantes aux promeneurs. Certains d'entre eux arborent fièrement leurs guirlandes de Spanish Moss.
Certains des fruits de ces arbres sont très sympa, Doudou décide d'en ramener quelques uns chez nous.
En dehors des fruits on croise également nombre d'écureuils assez peu craintifs !
On se promène tranquillement en prenant notre temps et en observant la nature, les joggers, les enfants puis les golfeurs puisque le Parc débouche en son extrémité sur un joli 18 trous. On s'arrêtera pour déguster une des spécialitées de glace le Snow Ball qui est en fait de la glace pilée, compressée et largement mouillée de sirop au choix. On choisira d'en partager un à la cerise et ma foi c'est vraiment délicieux !
On continuera tranquillement notre balade en redescendant tranquillement vers Magazine Street connue comme étant une des avenues commerçantes un peu bo-bo de New Orleans.
Après pas mal de kilomètres parcouru lors de cette journée et la fatigue accumulé on rentrera à l'hôtel en cable car et on dinera au restarant de l'hôtel avant de prendre une bonne nuit de repos car demain on va faire un tour sur un des bayous.
15/06/2011
Louisiane Huitième Jour: Jazz Fest New Orleans
Ca y est nous y voilà, petit déjeuner copieux en prévision d'une longue journée de soleil et de musique. Au menu pancakes au beurre de fraise avec une délicieuse assiètte de fruits frais et jus de fruits frais et un bon café noir relativement fort (bien plus que d'ordinaire). Direction la réception de l'hôtel où la navette est prévue de passer à 10h30 (les premiers concerts démarrent à 11h00).
Le festival a lieu sur le champ de course de la ville situé au nord de la ville le Fair Ground sur Gentilly Street. La navette stoppe à l'un des hôtels de la Ville pour nous permettre de payer les tickets de transport et hop en route. Il nous faudra environ 20mn pour arriver sur le lieu du Festival puis passage aux caisses et à la fouille (pas de boisson acceptée). Le Jazz Fest se déroule en même temps sur 5 scènes principales: Acura Stage, Congo Square, Gentilly Square et les deux scènes couvertes Blues Tent et Jazz Tent. Celles-çi sont complétées par d'autres scènes plus petites disséminées sur la surface énorme du lieu. Il y a bien entendu de très nombreux stands ou s'abreuver et se sustenter avec délice. Vous y trouverez toutes les spécialitées de la cuisine créole et quelques délicieuses sucreries.
Premier groupe dont nous ne verrons qu'un morceau le Johnny Sansone large band, après lui s'installe Georges Porter et les Runnin' pardners un groupe funk emmené de main de maître par Georges à la basse Georges Porter n'est autre que l'ancien membre des légendaires Meters groupe de funk reconnu partout. Le groupe groove de façon incroyable comme seul les bands de la Nouvelle Orléans le peuvent ! Georges possède une voix grave et un jeu de basse efficace doublant souvent les riffs d'orgue ou de guitare. Les sets sont assez courts au Jazz Fest il faut donc ne pas arriver à la bourre.
Après l'excellent set des Runnin' Pardners on restera près de l'Accura Stage pour voir un petitt bout du set de l'excellent pianiste Jon Cleary (Taj Mahal, Bonnie Raitt, John Sofield etc..). Il se produit en trio et propose un répertoire classique du piano New Orleans avec des morceaux de Fats Domino, Professor Longhair ou Jelly Roll Morton. Je suis hélas un peu loin de la scène pour faire de bons clichés
Il nous faut nous déplacer avant la fin du set afin d'être bien placé pour applaudir John Mooney un guitariste dont j'ai également tous les disques. John est le disciple de Son House, l'un des plus grands artistes du Delta Blues. Il est programmé sous la Blues Tent avec son groupe Bluesiana, il nous proposera un set enflammé ou les spectateurs pourtant assis se dandineront progressivement !
John alterne entre une magnifique National Style O et une Gibson demie-caisse et une strat, le groupe est formé de Carlo Nuccio à la batterie (déjà entendu avec Tommy Malone) et Alfred Uganada Roberts aux congas ainsi qu'un organiste. John nous délivre un set de ses meilleures compositions des quelques 10 albums sous son nom en alternant avec des standards de Son House notamment.
La scène superbe est bordé de deux tours son décorées de magnifiques dessins blues sur des voiles.
Au détour d'un morceau John invite un tubiste à se joindre au groupe pour une jam
Hélas toutes les vidéos que j'ai tournée sont de piètre qualité dû à la saturation du son, je ne les mettrais donc pas en ligne navré :o( . Après la Blues Tent on décide d'aller manger un morceau et de parcourir un peu les scènes annexes. Nous aurons la chance d'assister à un petit bout de prestation d'un groupe de Mardi Gras Indians. Leurs costumes traditionnels composés de perles cousues à la main sont plus chatoyants les uns que les autres.
A noter qu'une exposition sur la tradition des Mardi Gras Indians était présenté sous une tente orès des stands du Congo Square; De bien beaux costumes avec des photos d'époque impressionantes. Quand on pense que tous ces costumes sont brodés et assemblés à la main ca laisse rêveur et béat d'admiration !
Nous voilà ensuite en route pour le set des Dumstaphunk, si vous ne connaissez pas cete formation deux ou trois lignes d'introduction. Dumstaphunk est un groupe articulé autour d'anciens ou actuels membre des Nevilles Brothers et notamment Ivan Neville (chant, orgue) fils de Aaron Neville, Ian Neville (guitare) fils de Art Neville, Nick Daniels (chant, Basse), complété de Tony Hall (chant, basse, guitare) qui joue avec Dave Mattews et enfin Raymond Weber (drums) qui a joué avec Dirty Dozen ou encore Joe Sample: Rien que du beau linge réuni par le bonheur de jouer du Funk avec une énergie énorme. Les textes sont relativement engagés socialement sur les désastres de Katrina ou les abandons des politiciens.
Les chanteurs alternent à tour de rôle mais font également des choeurs avec un brio remarquable. Au bout du deuxième morceau tout le monde danse devant le Congo Square Stage.
Au passage un clin d'oeil à mon groupe Mojo qui s'est donc exporté jusqu'en Louisiane, aurait t'il entendu notre album Never Too Late ???
Enfin dernier concert de la journée pour lequel nous nous dirigeons à nouveau vers la Blues Tent, il s'agit du show très attendu de Tab Benoit enfant du pays (il est originaire de Houma à 50km de New Orleans). Nous arrivons à temps pour entendre le dernier morceau du show de Keb'Mo (on ne peut pas tout voir au Jazz Fest). Nous trouvons lors du break des places au premier rang, un bonheur pour faire des clichés d'un de mes guitaristes de Blues préférés.
Tab est à la tête d'un quatuor avec un guitariste et ses fidèles compères à la basse et à la batterie. Le set démarre fort et de suite Tab capte l'attention d'un public clairemement tout acquis à sa cause.
Le groupe est homogène et groove de concert avec Tab pour nous faire parcourir les paysages de la Louisiane à travers sa musique ! Le bassiste est excellent et forme une sacré paire avec le batteur.
Tab invitera sur scène une artiste qui m'est inconnue mais qui assurera le show avec brio, tambourin et choeurs et un jeu de scène ultra dynamique !
Allez une dernière photo pour le plaisir ! Tab en pleine action
On quittera le Jazz Fest à 19h30 et retour vers l'hôtel par la navette qui nous attend bien tranquillement à l'endroit convenu. Ensuite on prendra un bon repas et on finira tranquillement la journée de fantastique musique au D.B.A avec un set du Joe Krown Trio (Joe au B3) avec le fabuleux Walter "Guitar" Wolfman Washington pour une chouette musique entre soul et jazz. On ira se coucher fatigué mais heureux de cette superbe journée bien remplie !
23:20 Publié dans Coup de projecteur, Musique, Tourisme, USA | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : walter, wolfman, washington, dumstaphunk, tab, benoit, jazz, blues, festival, jazzfest, new, orleans, louisiane, musique, concerts